Maribou: Nomadisme marin en famille

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2 septembre, 2011

Eté 2011 La Corse

Classé dans : Ete 2001 La Corse — lesmaribous @ 13:58

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Juillet 2011 :

L’été est chaud, sec, aride…

Les neurones en ébullitions…

Le corps en liquéfaction…

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Les Maribous sont coincés à Bastia depuis le 05 Juin.

Les problèmes électriques ont été résolus. Les soucis mécaniques sont de l’ordre d’un casse tête chinois, d’une force à vous faire perdre votre latin!

Les délais de commandes de pièces à rallonge, les durées d’interventions des heures interminables…

Au final, tout avance, tout s’améliore mais la reprise du voyage reste toujours impossible. Une caisse de bord qui en prend un sacré coup tout comme le moral et la motivation.

Nous avons passé quand même de bons moments en visitant le cap Corse en long, large et travers et en retournant dans les montagnes du côté de Corte que nous connaissions.

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Le mistral et ses coups de vent à 130km/h gâche aussi parfois nos nuits.

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Jérémy m’avait demandé moins d’écrit (ce ne sera pas difficile cette fois) et plus de photos (mais qui ne seront pas de mer malheureusement!).

Ce qui nous tient à ce jour, c’est notre force de vie et de savoir que nous menons une existence privilégiée ainsi que votre soutien sans cesse manifesté et renouvellé par vos appels et vos mails.

Nous sommes bien sur l’eau… « pourtant que la montagne est belle » (comme le chantait Jean Ferrat), sans déraper, il nous faut nous poser les bonnes questions…poursuivre mais vers où et combien de temps…arrêter mais pour où et dans combien de temps?

Laissons le temps au temps…

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20 au 25 Juillet :

Nous rencontrons Henry et Muriel ainsi que Jean-François, Sylvia et leurs enfants Valentin et Victoria. ces derniers s’entendent super bien avec Antoine et Marie.

Pendant que les jeunes rient, jouent, discutent sur les bateaux où à la plage, les adultes passent d’excellents « apéros dinatoires » et cherchent à résoudre les problèmes de Maribou. Eh oui le moteur est désormais parfait mais c’est l’hélice qui fait des siennes!!!

26 Juillet :

Ouf! Nous quittons enfin Bastia, direction Taverna (24 milles nautiques) puis Solenzara à 28 milles plus au Sud. La côte orientale est magnifique. Enfin, porto Vecchio où nous nous installons au mouillage.

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27 Juillet au 12 août :

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Mouillages dans différentes baies, baignades avec une eau à 26 degrés, farniente par 30 degrés au soleil…les esprits se calment des mésaventures mais………

L’état d’esprit des Maribous s’est nettement modifié du fait des évênements vécus depuis plus de deux mois.

Antoine, véritable adolescent souhaite maintenant vivre avec d’autres jeunes et beaucoup moins avec « papa-maman ». Il a repris contact avec ses amis et se sait attendu.

Marie, depuis les soucis techniques, a peur en navigation et demande sans cesse « c’est quand qu’on arrive »…sans compter désormais un mal de mer récurrent.

Alors les désirs d’Antilles avec une traversée de 3 semaines sans voir la terre s’envolent…leur réalité nous rattrape.

Nous envisageons un « retour dans le futur » (comme dit Antoine).

Nos amis et la Savoie nous tendent les bras.

13 août :

Ce matin, nous décidons de rester au mouillage de Porto Novo accessible seulement par la mer donc très calme, site privilégié!

Phil souhaite remettre mieux l’ancre pour la nuit suivante, par sécurité, et là…problème avec le guindeau électrique. Est ce électrique ou la mécanique du moteur? Le fait est que nous ne pouvons plus mouiller!

Obligation pour nous de rejoindre le port de Solenzara. Notre nomadisme dans le Sud Est de la Corse prend donc fin.

Ce dernier épisode nous fait prendre la grande décision : nous vendons le bateau!

14 au 17 août :

Chaleur étouffante, accablante qui ne nous empêche pas de rédiger les annonces de vente de Maribou pour les diffuser sur plusieurs sites ainsi que donner l’information à nos proches afin de mettre toutes les chances de notre côté pour une vente rapide.

Nous ne pouvons pas nous permettre financièrement de le quitter avant de l’avoir vendu. Renseignements pris auprès de la capitainerie, nous pouvons envisager un hivernage ici. Tant mieux, car la fatigue morale de l’équipage fait que personne ne veut « se taper » 300 milles pour retourner sur le continent.

18 août au 31 août :

Mon amie Belle, venue en vacances en Corse avec toute sa troupe passe nous voir. Que ça fait du bien de vivre de bons moments avec des personnes que l’on aime…Allez, c’est décidé, ils reviennent le 23 pour une journée entière!!!

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Nous passons notre temps entre créer des annonces pour vendre Maribou, réfléchir à notre avenir (proche) et commencer les cours du CNED.

Le temps ici est lourd (dans tous les sens du terme)…Nous rencontrons des gens sympathiques mais nous ne nous voyons pas rester ici…et puis si Maribou n’est vendu que dans un an, quel va être le moral des troupes sans voyage? Un bateau caravane…certainement pas!!!

Alors voilà, nous allons quand même reprendre la mer courant septembre, ramener Maribou sur le continent. Il trouvera place dans un port à sec (hors d’eau) et nous rechercherons un logement en Savoie.

Je pensais arrêter ici le blog puisque son intitulé « nomadisme marin » n’était plus d’actualité mais j’espère avoir de jolies choses à vous dire et à vous montrer durant cette dernière traversée.

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1 juillet, 2011

Juin 2011 De l’italie à Bastia

Classé dans : de l italie a bastia — lesmaribous @ 9:31

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1er juin :

C’est reparti. Eh oui, nous espérons être à Port St Louis dans le sud de la France d’ici 12 à 15 jours, car il y a là-bas de grands chantiers afin d’entamer tous les travaux et réparations qui s’imposent à nous et ont modifié notre plan de voyage.

Il nous faut donc avancer.

Nous prenons moins le temps de visiter. Nous privilégions les étapes dans les îles car le plaisir des yeux est intense mais nous ferons aussi de grosses impasses, comme la visite de Rome. Cette ville demanderait de laisser Maribou dans un port, de prendre un train et de rester plusieurs jours à l’hôtel. Nous n’en avons pas le temps.

De plus, nous estimons que la visite des villes culturellement interessantes d’Italie ne peut se faire par voie maritime. La plaisance ici est un luxe et s’adresse à une population fortunée, alors le prix des places de port est hors budget pour nous.

Avec tous ces déplacements, impossible d’avoir internet et la mise à jour du blog est en souffrance. Je poursuis quand même ma narration ainsi que la prise de photos car mieux vaudra tard que pas du tout!

Constat:

Plus nous naviguons, plus nous découvrons les différentes couleurs et les différents aspects que la mer peut revêtir. Après la contemplation, il en va d’un développement de l’observation ainsi que des qualificatifs qui vont avec : plate, houleuse, hérissée, hachée, ridée, frippée, d’huile, parsemée…d’éclats, de moutons, de trâces de pattes de chat…transparente, opaque, douce, granuleuse, sale parfois, boueuse, herbeuse, sableuse, verte, grise, bleue, marron, salée…un peu, beaucoup…mer méditerranée mais aussi ionienne, thyrénienne, ligurienne…

La vie en bateau demande une grande capacité à gérer.

Gérer l’énergie pour l’électricité, le gasoil pour le moteur, l’eau, la nourriture mais aussi sa fatigue.

Se gérer de A à Z en somme : ne jamais s’oublier pour éviter certains dangers. Gérer ses envies mais aussi et surtout gérer ses frustrations et les imprévus. La mer et le vent décident alors, tel port est finalement inaccessible, tel mouillage doit être quitté plus tôt que prévu, Maribou apporte aussi son lot de contraintes ces derniers temps.

Apprentissage des compromis.

Il faut arrondir les caps comme il faut arrondir les angles.

Notre stabilité et notre force viennent de tous les déséquilibres et « certitudes fugaces » de l’environnement, celui qui nous entoure et celui que nous créons. Celà construit mais fatigue aussi. Nous avons une valeur égale à chaque autre élément qui nous entoure.

2 Juin:

Après une bonne nuit à Santa Marinella, direction l’île Del Giglio (dîte île des gigolos par l’équipage). Nous longeons les côtes de la Toscane, jolie région vallonnée après le « plat pays » romain.

Nos étapes depuis Naples sont de 40 à 60 milles nautiques par jour, cela nous prend de 6 à 9h de navigation. Peu de vent et souvent contraire. Nous utilisons donc beaucoup le moteur, qui avec ses soucis de refroidissement, ne peut être poussé et sollicité trop longtemps.

Saut de puce sur la carte du Monde, saut de géant à l’échelle d’une carte de détail!

Mais voici que le moteur montre maintenant des faiblesses au niveau du turbo compresseur. Qu’à cela ne tienne, nous n’irons pas à Giglio. Nouveau cap vers la côte et le port d’Ercolenqui se trouve à 10 milles. Le vent nous est alors favorable (ouf!) et nous pouvons mettre les voiles (grand voile et génois). Vent à 15 noeuds, royal, nous avançons à 6, puis il forcit à 18 et la navigation devient de suite plus sportive, je me concentre à la barre, nous filons à presque 8 noeuds. Remise en route du moteur juste pour entrer au port.

Nous découvrons un lieu superbe. Le port est entouré d’un village aux couleurs ocre, rose, saumon, niché sur une colline boisée. Récompense après quelques heures de tensions.

Nous ne savons donc pas combien de temps Maribou nous obligera à rester ici, quel type de mécanicien et réparations nous allons faire, quelle route sera la notre ensuite.

Alors ZEN, juste jouir de l’instant présent. Nous allons bien, il fait très beau et nous nous « empiffrons » de pizzas, paninis, pâtes au pesto, tomates, fruits de mer…le tout « à la maison » mais en suivant les recettes d’ici!

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3 Juin:

Un mécanicien est trouvé et conseille à Philippe de changer simplement les filtres…ce qu’il avait déjà fait il y a un mois à Malte.

Apparemment, le turbo compresseur n’a rien. Il élimine aussi les fuites d’eau du chauffe-eau en changeant une vanne. Ainsi l’eau chaude ne repasse plus dans l’eau froide qui refroidit le moteur. Philippe se débrouille en italien et se fait aider par une Sarde et le skipper d’un gros bateau via l’anglais…avec les mains en plus, le tour est joué!

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Pendant ce temps je trouve un café qui a la wifi pour consulter nos mails. J’apprends alors deux grandes nouvelles : un mariage à venir et…une séparation en cours! Bizarre la vie.

4 Juin:

Nous n’effectuons que 25 milles aujourd’hui pour le plaisir d’aller au mouillage sur la superbe île de Giglio que nous avions loupée et Maribou se comporte bien.

Journée baignade avec une eau à 23 degrés et pêche au harpon pour Antoine qui commence à toucher sa bille! (ou le poisson!).

Nettoyage aussi de la coque de Maribou avec spatule et brosse pour éliminer les algues qui se développent très vite.

En fin de journée, nous nous déplaçons de 5 milles pour rejoindre un autre mouillage au Nord de l’île.

Là, se trouvent déjà une trentaine de bateaux (du fait du pont de l’ascension sans doute). Nous sommes obligés de jeter l’ancre par 20 mètres de fond. La sécurité n’est pas top mais le temps est très calme.

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Nuit du 4 au 5 Juin: dans la série des emmerd….

A 2h du matin Maribou dérape à cause d’un gros coup de vent, qui ne durera que 20 minutes!!!

Heureusement nous sommes emmenés vers le large et non vers la côte et les autres bateaux présents. Nous reprenons notre mouillage, bien fatigués.

5  Juin:

Trajet de 6h vers l’île d’Elbe. Arrivés sur place le moteur fait de nouveau des siennes. Nous pensons que nous avons finalement peut-être pris du mauvais carburant (plein d’impuretés)…

Au mouillage, Philippe change de nouveau les filtres (pas facile avec le tangage). Nous n’avons plus de filtres en réserve…et s’il faut les changer toutes les 10h moteur cela signifie que nous devons prendre la direction de Bastia (à 40 milles) pour vidanger la cuve et purger tout le circuit. Il est impossible de faire cela en Italie (barrage de la langue avant tout) et encore moins de rallier le sud de la France.

Parviendrons nous jusqu’à Bastia? Le gasoil semble avoir du mal à arriver jusqu’au pré-filtre désormais.

Je prépare un repas consistant pour un équipage épuisé physiquement et dont le moral est en chute, tout comme le baromètre.

Nuit du 5 au 6:

Bel orage qui provoque une houle qui rend le sommeil plus que difficile. Quand verrons nous la fin de ces difficultés?

6 Juin:

Le temps nous parait extrêmement long, les solutions de rechange de plus en plus minces.

Pourquoi un voilier à tant besoin de moteur?

A la base, on pourrait penser que celui-ci ne sert que pour l’entrée et la sortie des ports, pour créer de l’énergie, pour du chauffage ou de l’eau chaude mais cela voudait dire qu’il y a du vent, assez, pas trop, « du bon » pour avancer.

Seulement voilà, dans la bassine méditerranée ce raisonnement ne fonctionne malheureusement pas.

Souvent trop peu de vent , dans le nez, ou à l’inverse, trop, valable pour de la régate ou des marins confirmés et non pour le voyage d’une famille de plaisanciers: le moteur est donc INDISPENSABLE.

A porto di Campo, Phil ne trouve pas de pré-filtre. Le voilà parti à 20 kms en taxi pour rejoindre Portoferraio où il devrait en trouver…c’est chose faite et nouvelle réparation…

Nous sommes au port, deux amarres à quai et l’ancre à l’avant car il n’y a pas de pendilles. Je vous explique cela car en début d’après-midi nous décidons de nous rendre à la plage pour décompresser de toutes les tensions qui sont les notres depuis plusieurs jours.

Baignade et farniente sur la serviette, au soleil… uand Philippe aperçoit de loin un bateau qui tente de s’amarrer à côté de Maribou et qui s’y prend comme un pied. Ni une, ni deux, le voilà qui part en courant accompagné d’Antoine.

Nous les rejoignons avec Marie pour constater que, oh! catastrophe! L’autre bateau est en train d’embarquer notre ancre et notre bateau avec lui!!!

Cris, manoeuvres, aide…trois quarts d’heure de furie avec ce plaisancier de malheur!

Il finira par aller se mettre au mouiilage dans la baie sur les injonctions de Phil et ne viendra même pas nous voir pour évaluer les éventuels dégâts…quel manque d’éducation, de civisme, de maturité.

Bon y’en a marre!!!

Entre temps, un appel manqué de Mathieu et Alexandra inquiets pour nous car sans nouvelles depuis trop longtemps (merci les amis d’être là).

7 Juin:

Départ 7h du matin direction Bastia, sous une pluie battante. Cirés et pantalons sont de rigueur.

Une demi-heure à la voile seulement… Dur, dur, nous « serrons les fesses » pour que le moteur tienne et…ce sera le cas.

En arrivant sur Bastia nous sommes accueillis par deux magnifiques grands dauphins bleus qui effectuent des sauts joyeux à plus de 3 mètres de haut. Quel plaisir! Quelle récompense!

L’accueil au port de Toga est sympathique et le mécanicien, contacté depuis Elbe, vient comme prévu. Serait-ce la fin du tunnel? Nous l’esprons vivement.

Les appels téléphoniques se succèdent jusqu’au soir ainsi que les mails.

Retour à la civilisation, la notre, à notre famille, nos amis. Que c’est bon!

Une virée au supermarché du coin. Nous sommes impressionnés par sa taille et le choix, surtout pour les laitages et fromages.

Le soir, un curry cuisiné par Marie et moi, ravi nos estomacs puis au lit à 21h, épuisés de nos péripéties.

8 Juin:

Les technicnes s’affairent sur Maribou, un devis détaillé pour bientôt avec les délais de réalisation. Il ne serait alors plus nécessaire de remonter sur l’hexagone avec Maribou.. Ce serait génial car la météo semble annoncer de nombreux coups de vent spectaculaires dans les temps à venir.

quelques chiffres…

je constate après calcul que nous avions fait 815 milles nautiques de Gruissan à Monastir (du 16 septembre 2010 au 18 novembre).

Nous venons de parcourir 835 milles de Monastir à Bastia (du 18 avril 2011 au 07 juin).

Soit 1650 milles (plus de 3000 kilomètres de mer!)

Du 10 juin au 24:

Les enfants souhaitaient aller sur le continent…je prends donc l’avion avec eux. Phil arrive le 18. Très bons moments passés avec certains d’entre vous , c’est chargés d’une énergie nouvelle que nous retrouvons Maribou… Les travaux ne sont toujours pas terminés, sans doute pas avant début juillet.

Nous sommes donc « en vacances »au bord de la mer, 30 à 35 degrés, eau à 25…

Derniers jours de juin:

Je tiendrai compte des remarques concernant le blog dès le mois prochain, c’est promis…plus de photos de mer,de nous quatre, moins d’écrit…

Bonnes vacances à tous ceux d’entre vous qui partent en juillet

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7 juin, 2011

De Malte à l’Italie

Classé dans : De Malte a l Italie — lesmaribous @ 17:56

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1er Mai :

Nous décidons de quitter notre mouillage forain du quartier
de Sliema pour rejoindre le port de Msida et cela pour plusieurs raisons :
envie de rester encore à Malte, site qui nous plait beaucoup et que nous ne
nous lassons pas de découvrir, besoin de faire quelques travaux sur Maribou.

Changement de la chaîne de l’ancre. Celle-ci est fatiguée au
bout de dix ans et est composée de deux parties reliées par un anneau frappé.
Vu tous les mouillages qui nous attendent et notre expérience nous n’hésitons
pas pour cet investissement coûteux mais contribuant à notre sécurité. La
prochaine fera 65 mètres de long avec des maillons de 10, plus 25 mètres de
câblot. Achat aussi d’une nouvelle amarre de 30 mètres pour remplacer celle qui
a lâché dernièrement. Vidange du moteur avec changement des filtres, changer
aussi l’huile du moteur hors bord de l’annexe. Resserrer les cardans de
l’éolienne et prévoir de changer vis et boulons, sans parler du décapage des
inox…et il y en a !

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Lundi 2 Mai :

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Pendant qu’Antoine débute les cours de sa 12ème
et dernière séquence, Phil travaille sur Maribou, et les filles alors ?

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Nous prenons le bus, si typique pour rallier la Valette et
découvrir son marché couvert. Marie adore faire le marché ce qui va de paire
avec son enthousiasme à cuisiner.

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Nous profitons aussi de l’endroit pour l’achat d’une
deuxième série de cartes postales…nous constatons à regret que nous n’avons pas
toutes vos adresses postales pour un petit coucou personnalisé…dommage !
Pouvez-vous donc nous les communiquer sur le blog ? Merci les copains.

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L’après-midi, nous nous rendons dans une boutique où Antoine
et Phil achètent deux fusils harpons en prévision du futur proche, puis au
square afin que Marie fasse de la balançoire…vie normale quoi !

 Marie, qui n’a plus de cours depuis un mois commence un
carnet de voyage. Elle choisit les thèmes qu’elle souhaite aborder et passe
« à la moulinette » de la conjugaison, grammaire et orthographe avant
de recopier son texte et de l’illustrer…il ne faut pas perdre ce que l’on a
appris mais pas forcément intégré !!

Quant aux maths c’est plutôt du calcul mental que nous
faisons pour des quantités, des trajets, des budgets…La géographie et
l’histoire se poursuivent naturellement à travers notre voyage et vont plus
loin que les programmes éducation nationale.

Au port de Msida il n’y a pas de sanitaires. Nous devons
donc utiliser la douche à bord et faire la lessive sur le ponton. Nous avons
essayé la laverie mais à 10 euros les 5kg (c’était 2 à Monastir) nous préférons
jouer aux lavandières avec Marie.

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Un primeur passe chaque matin avec sa camionnette :
pratique pour les packs d’eau et les kg de pommes de terre qui viennent
réapprovisionner notre cambuse car bien souvent nous devons parcourir plusieurs
kilomètres à pied ou en bus pour trouver un supermarché.

Le temps a changé. Toujours beaucoup de vent mais un grand
et beau soleil. En fonction de la peau de chacun nous devenons
progressivement : rouge, pêche, doré et ambré !

Vendredi 6 Mai :

Périple à la journée afin de découvrir l’intérieur des
terres. Nous prenons le bus, direction Mdina et Rabat.

Nous sommes tous les quatre assis sur la banquette arrière
quand soudain Antoine nous informe que : « ça fume sous ses
fesses ! »

Le moteur est en train de prendre feu. Nous crions
l’information au chauffeur, les gens commencent à sortir, dans le calme, mais
si lentement que Phil débloque et ouvre la portière arrière, saute (côté
circulation) puis nous aide à nous extirper de là !

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Une petite frayeur, aucun mal…

Nous poursuivons avec un autre bus, celui-ci sans aucune
suspension, on croirait rouler sur une piste pleine de nid de poules…

Nous découvrons Mosta, située approximativement au centre de
l’île. Son principal attrait est son église à plan circulaire connue sous le
nom de St Mary dont le projet fut inspiré par le panthéon de Rome. Sa coupole
est la troisième plus grande d’Europe mais nous ne la verrons que sur des
dépliants touristiques car l’église est fermée !

Nous nous rendons ensuite à Mdina où nous arpentons les rues
bien propres, bien nettes, bien restaurées. C’est très joli mais un peu
« surfait ». Puis Rabat où nous visitons l’église St Paul dessinée
par francesco Buonamici, architecte qui introduisit la baroque à Malte et
construite par Lorenzo Gafà entre 1656 et 1681.

Enfin Rabat pour la visite des catacombes païennes, juives
et chrétiennes.

Antoine et Marie entament une partie de cache-cache à mourir
de rire et s’attablent aux triclinia funéraires (tables d’agapes) pour les
offrandes votives lors des anniversaires de la mort des défunts.

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Dernière journée très culturelle et bien remplie !

Pour ceux qui connaissent Malte, nous avions aussi visité St
julian’s, les villes de Vittoriosa, Senglea et Cospicua.

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Pour ceux qui ne connaissent pas je résumerai en disant que
les îles Maltaises sont vraiment une destination agréable pour plusieurs
aspects : il y a des plages, de nombreuses visites culturelles à faire et
perfectionner son anglais !

18 jours déjà…nos regards se portent vers la suite du
voyage.

Samedi 7 Mai :

Nous appareillons à 8h direction la Sicile.

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Nous visons Porto palo car ainsi nous n’avons que 55 milles
à parcourir et que cela se fait sur une journée. C’est à la pointe Sud Est de
l’île. Un excellent mouillage nous y attend.

« temps de demoiselle » comme disent les marins.
Mer calme, petit vent E-S-E, grand soleil.

Pendant ce voyage, très reposant nous avons le temps de
rêver, de lire, de bronzer et d’échanger.

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Antoine dira qu’il avait peur au début de cette grande
aventure familiale de laisser un peu de lui-même à chaque escale. Finalement,
il pense aujourd’hui qu’il n’oublie rien lorsque nous repartons mais qu’au
contraire il se charge de nombreux souvenirs. Il parle encore de la Tunisie
alors que nous quittons Malte et dit souvent : « Labes ?
Abdoullah, choukrane » !

Marie, quant à elle, joue « au restaurant » et
nous propose une carte alléchante notée sur un petit carnet puis nous sert du
vin nommé « délice » et des petits plats à faire saliver !

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15 milles avant l’arrivée nous apercevons déjà les côtes
Siciliennes.

Tiens, nous allons de nouveau devoir nous débrouiller en
italien !

 Dans le canal de Malte, nous croisons de nombreux paquebots
chargés de voyageurs ou de containers. Plus facile de vérifier leur route avec
le compas de relèvement de jour que de nuit.

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La mer est belle, bleue marine, bleu nuit et bleu acier. Parfois
d’huile, parfois ondulée ou ressemblant à du papier crépon.

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Il fait 30°c et nous devons boire souvent pour ne pas nous
déshydrater.

Nous croisons deux tortues, une morte et une vivante. Les
oiseaux et les dauphins n’avaient pas noté notre passage dans leur
agenda ! L’eau est à 20°c…hum, quelle envie de sauter dedans (enfin pour
les enfants !).

C’est ce qu’ils feront une fois l’ancre jetée au mouillage à
Porto Palo.

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Le soir nous dégustons plus de 800gr de spaghettis….La mer,
ça creuse !!

La Sicile nous voilà…mais avant nous décidons de rester un
peu à Porto Palo. Sans gonfler l’annexe, seuls au mouillage et seuls sur notre
« petite île » que représente Maribou.

 Envie de calme, loin du monde et de son tumulte où les
mauvaises nouvelles tombent souvent à la pelle. Juste le ploc ploc de l’eau
sous la coque, le déhanché de Maribou sur les flôts, nos rires et nos silences.

Dimanche 8 :

Après une bonne nuit, tout le monde est levé avant 8h. Petit
déjeuner puis première baignade des enfants qui ramènent des holothuries.

Nous déménageons. Maribou est déplacé sur des fonds de sable
de bien meilleure tenue encore à 150 mètres de la plage.

 Antoine râle mais se remet aussi à ses cours, en souffrance
depuis deux jours.

Lundi 9 :

Nous voulions du vent

Mais il est parti

Du vent au portant

Pourtant que nenni

Tu ne peux que mirer

Ton joli bout de nez

Dans mes verres fumés

Mais y’en a assez

Aujourd’hui peut-être

Ce sera la fête

A nous d’en décider

A nous d’avancer

Mais ce maudit vent

S’en va tout le temps

Il fait beau quand
même

Pour ce petit poème

Un matin ensoleillé

Sur la méditerranée

Bateau à babord

Chalutier à tribord

Ils sont là à pêcher

Et nous à louvoyer

Bravo Maribou tu
passes bien partout

 Pendant que nous créons ce poème avec Marie, assises à
l’avant, les garçons discutent à l’arrière, vérifiant notre cap, notre route en
espérant entendre leur ligne de pêche les avertir qu’un poisson a enfin mordu à
l’hameçon.

Nous sommes partis de Porto Palo à 8h30 direction Syracuse.

Il y a bien longtemps que nous n’avions pas fait de
navigation côtière.

La brume de chaleur ne nous empêche pas d’admirer les
paysages de bord de mer du Sud Est de la Sicile.

Quelques milles avant Syracuse de petits dauphins tout gris
viennent nous saluer. Durant cette traversée, Maribou fend la mer
tranquillement, son étrave plonge à peine d’où un simple balancement sans à
coup et même pas d’eau sur le pont. L’eau bruisse et si l’on ferme les yeux on
croit entendre les sons du ressac lorsque l’on est sur une plage.

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Arrivés à 13h30 dans la baie de Syracuse nous retrouvons
deux bateaux que nous connaissons de Monastir : Sloopy (Louis et Manon,
canadiens, qui ont participé à notre envie d’une transatlantique, eux qui vient
depuis 14 ans en bateau) et Newlife (Gérard, surnommé Agécanonix).

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Le vent se lève à 30 nœuds et nous jetons 60 mètres de
chaîne pour garantir notre mouillage. L’eau est bleu-vert et miroite au soleil.
Nous apercevons d’ici le quai grand harbourg, le port, une partie de la vieille
ville et le château.

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Mardi 10 :

Nous sommes 12 bateaux au mouillage et tout le monde a bien
gigoté cette nuit. Le vent ne fait que forcir, force 7 désormais. La pluie s’en
mêle par intermittence.

Nous avons gonflé l’annexe mais Syracuse nous reste
inaccessible pour l’instant.

Comme un joyau mis sous verre que l’on regarde mais que l’on
ne peut toucher. Heureusement vu l’approvisionnement de Maribou nous ne
manquons pas de nourriture, ni d’eau et l’éolienne tourne à plein régime pour
l’électricité.

 Marie joue « au sous-marin » assise à sa table à
carte dans sa cabine. Antoine avance grandement ses cours. Phil fait du pain et
moi de la couture.

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Voici quatre jours que nous n’avons pas mis le pied sur la
terre ferme mais cela ne manque pas trop. C’est plutôt une envie, qui viendra
dès que vent et mer nous y autoriserons. Nous ne décidons pas.

L’après-midi, atelier fabrication de cerf-volant, autant
positiver le vent et s’amuser avec !

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Philippe hésite à faire de la planche à voile mais les
rafales sont trop fortes (50/60 nœuds) et il préfère rester à bord au cas où
l’ancre se décrocherait. Deux bateaux voisins viennent de le vivre !

Goûter de crêpes : c’est toujours le petit plaisir
gustatif que nous nous accordons lorsque le moral des troupes a besoin d’un
réconfort pour durer.

La lecture aide aussi à passer le temps et nous nous
documentons sur Archimède qui est né ici.

Vendredi 13 :

Voilà trois jours que nous visitons Syracuse. C’est super
joli !

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J’achète un livre de cuisine car les saveurs de tomates
séchées, le goût du parmesan et les senteurs du marché donnent envie de
cuisiner à l’italienne !

Nous avons aussi fait le plein de livres en français grâce à
une petite librairie du centre ville. Les derniers ouvrages nous avaient été
donnés à Malte par un couple de belges et un peu avant, un échange avait eu lieu
avec Florentin à Monastir.

Florentin dont nous avons eu des nouvelles et que nous
espérons revoir un jour, vrai baroudeur des mers !  

Le temps est au beau fixe comme le sourire et l’accueil des
siciliens.

Ici nous sommes bien même si Syracuse ressemble à un village
après Malte.

Mais l’envie d’aller voir plus loin s’impose à nous et comme
le temps nous est favorable nous mettrons les voiles demain et pointerons
l’étrave de Maribou en direction de Catane.

Samedi 14 :

Nous quittons Syracuse pour Catane. Nous atterrissons au
port 6h plus tard.

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Visite de la ville, c’est grand, il y a du monde partout en
ce samedi après-midi.

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Les enseignes des magasins, du fait de l’Europe et même de
la mondialisation sont les mêmes que dans toute agglomération.

Le style baroque des bâtiments est un peu
« gris ». Catane ne ressemble pas à une ville de bord de mer et l’on
sent que sa préoccupation, ses regards se portent vers la montagne.

Nous nous renseignons pour un « voyage
touristique » autour de l’Etna mais dimanche  ce ne sera pas possible car il y a le Giro
(tour cycliste d’Italie !). Voilà une déception. C’est ça parfois le
manque d’information concernant le monde extérieur. Nous reprendrons donc la
mer demain, tant pis !

Dimanche 15 :

Départ à la voile, vent arrière en direction de Taormine. La
navigation est sereine et me permet d’être à l’intérieur pour cuisiner mon
premier plat sicilien.

Dehors le soleil darde ses rayons et il est plus que
nécessaire de porter une casquette ! A 10h du matin il fait déjà 28°c.

Nous avons lu que Catane était la ville la plus chaude de
Sicile et nous voulons bien le croire.

La mer est soyeuse, pétille lorsqu’elle s’ouvre pour laisser
Maribou avancer. Nous longeons la côte, nous en sommes à 2 milles de distance.

Au rythme qui est le notre, nous ne manquons pas de temps
pour admirer l’Etna, imposant, surprenant.

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Les neiges éternelles accrochées sur son flanc Est se
détachent des parties de roches noires puis vient le vert : alpages,
forêts, vignes et partout des habitations. Par endroits de « grandes
mottes » comme si des taupes géantes étaient passées par là.

 Comment vit-on lorsque l’on a une telle épée Damoclès
au-dessus de la tête ? Sans doute normalement. Sa dernière éruption
remonte à 2006.

Impressionnant avec ses plus de 3350 mètres de hauteur…nous
espérons trouver une solution pour aller à sa rencontre d’un peu plus près,
c’est si tentant !

Nous nous arrêtons dans la baie de Taormine car le vent
s’est fortement levé et que nous ne pouvons plus atteindre la baie de Mazzaro
que nous visions et où l’on s’amarre sur un rocher près de la plage.

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Taormine nous surplombe, nous domine, tout comme Eole qui
envoie des « soufflets » à 30 nœuds. Maribou roule dans tous les
sens. La vaisselle s’active dans les placards et je m’attèle à des aubergines
farcies mais qui aura faim ce soir dans ces conditions ?

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Lundi 16 : Pas cool du tout !

Après une nuit à faire du rodéo dans Maribou la météo semble
se dégrader. Malgré une annonce calme des fichiers que nous avons consultés
avant de quitter Catane. Pas question de rester là…

Nous ne verrons donc pas Taormine de l’intérieur, ni l’Etna
de plus près alors que nous pensions louer une voiture pour en faire la
découverte…

Il n’y a pas de port avant Reggio di Calabria, 30 milles à
faire.

Ce port se situe sur la côte italienne, plus pratique pour
filer vers les îles Eoliennes et la mer Thyrénienne que le port de Messine sur
la côte Sicilienne.

Seulement voilà, le détroit de Messine c’est pas de la
tarte. Le courant contraire (pourtant à un nœud seulement) nous ralentit mais
surtout le vent grimpe : d’abord 2heures avec 20 à 25 nœuds de vent puis
deux autres heures avec 30 nœuds établis et pour finir deux heures avec plus de
40 !!!! Sans compter les rafales à 50 et 60 nœuds qui
« déboulent » sans crier gare.

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La mer est croisée et le haut des vagues perd de ses
rondeurs pour former des crêtes folles, désordonnées. Les moutons galopent.
Heureusement que Maribou est vraiment un bon bateau car nous ne gîtons pas
trop, il ne part pas au lof (encore faut-il savoir le piloter). Nombreux sont
les cargos, alors la vigilance de chacun est sollicitée, relai à la barre et
harnais pour tous !

Nous arrivons trempés, fatigués mais finalement heureux
d’avoir pu et su passer dans de telles conditions.

Nous nous amarrons sur bâbord le long d’un quai du port de
commerce, manœuvre délicate car le vent à 60 nœuds aurait tendance à vouloir
prendre les choses en main. Pendant que je place tous les barre-battages à
bâbord, Antoine prépare les aussières et Philippe amène lentement Maribou vers
le quai, le but étant de ne pas se fracasser contre ce dernier. Puis Antoine
saute sur le quai et amarre Maribou « tranquillement »…voilà, à
écrire c’est simple et rapide mais à faire ce fut une sacrée paire de
manches !

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La tête vidée, le corps harassé, nous nous congratulons pour
l’attitude et la participation de chacun à hauteur de ses connaissances et
compétences maritimes durant ces 6 heures qui ont semblées être une éternité.

Trois jours plus
tard…soit le 19 Mai :

Après un vent toujours surprenant, de la pluie et une ville
sans grand intérêt nous quittons Reggio di Calabria à 6h du matin pour finir le
détroit de Messine.

Cet horaire nous est imposé par Dame Nature.

En effet, nous subissons des courants qui demandent de tenir
compte de la marée à…Gibraltar !!!

Dans la partie où le courant est le plus fort, Maribou
avance à 5 nœuds et en gagne 4 de plus grâce à celui-ci. Si vous vous trompez
vous arrivez à l’opération inverse : soit une avancée à un nœud à
l’heure !

Il y a par endroit des tourbillons, à d’autres on a la
sensation que Maribou est porté sur un tapis roulant !

Dès le détroit passé nous bifurquons sur bâbord. C’est
magnifique. Nous sommes proches de la côte italienne, de celle de Sicile où
nous voyons la face Nord de l’Etna et devant nous les îles Eoliennes
(Stromboli, Panaréa, Lipari et Vulcano où nous allons).

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Nous avons donc quitté la mer Thyrénienne pour la mer
Ionienne…

Les brumes de chaleur empêchent de prendre des photos qui
permettraient de mieux partager avec vous ce qui régale nos yeux ce matin.

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Vendredi 20 :

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Nous faisons l’ascension de Vulcano. C’est impressionnant de
marcher sur les pentes d’un volcan en activité. Chaque fumerolle rappelle la
prudence et notre vulnérabilité.

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Voici le texte de
Marie, extrait de son carnet de voyage :

Un jour de beau temps
nous allâmes visiter le volcan Vulcano. Alors que nous sommes à la moitié du
chemin nous apercevons une cabane et nous voyons une dame qui nous fait payer
pour voir ce volcan. Puis nous continuons à grimper.

Très essouflé Antoine
commença à avoir mal au cœur et maman lui donna à boire, alors que papa et moi
avancions vite et fort bien.

Arrivés au sommet nous
les attendîmes et nous en profitâmes pour nous reposer sur quelques pierres
volcaniques.

Tout le monde réuni
nous commencions à refaire quelques pas quand soudain nous sentîmes une odeur
d’œuf pourri. C’est celle du souffre. Ayant pris des foulards bous les avons
mis.

Nous allâmes à la plus
haute colline et vîmes le paysage et les fumerolles.

Puis pour m’amuser je
pris une pierre que je lançai sur un tas déjà fait par les gens parvenus au
sommet avant nous.

Nous prîmes le chemin
du retour où nous croisâmes un big troupeau de chèvres affamées dévorant des
herbes. Leurs mamelles sentaient le lait. La descente finie nous allâmes manger
quatre bonnes pizzas.
 

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L’après-midi baignade et en fin de journée nous changeons de
mouillage. Cela permet de découvrir de nouveaux paysages et c’est l’avantage de
se déplacer avec sa maison !

Le soir, magnifique couché de soleil avec l’île de Fudiculi
en arrière plan.

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Les jours suivants sont consacrés au farniente et à la
rencontre avec Aziz et Sabine (bateau Hoggar). Ils avaient aussi hiverné à
Monastir mais c’est ici que nos chemins se croisent. Moments chaleureux passés
ensemble et nous espérons nous retrouver un jour, ailleurs…

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Mardi 24 :

Nous décidons de poursuivre notre chemin sur la côte nord de
la Sicile en ralliant Cefalu mais après 5 milles de route, Maribou en décide
autrement. Un fuite d’eau déclarée officiellement au niveau du chauffe-eau.
Demi-tour !

Une heure plus tard nous voilà à l’île de Lipari. Philippe effectue
la réparation. Nous en profitons pour visiter le village, croiser de nouveau
Aziz et Sabine, poster la séquence 12 d’Antoine qui est enfin en grandes
vacances !

Le problème est que Philippe a trouvé des vis toutes
corrodées bien que changées il y a quelques mois seulement. Il pense que nous
avons des soucis électriques conséquents (vu d’autres problèmes) et que nous
devons entamer un chantier avant d’envisager une énorme traversée : celle
de l’atlantique.

Jeudi 26 :

Décision prise de poursuivre en direction de l’île d’Elbe et
de rejoindre la France (au lieu du nord de la Sicile, sud Sardaigne et îles
Baléares) car s’exprimer en français sera plus simple pour tous les travaux qui
maintenant s’accumulent.

Mais une fois de plus Maribou décide, ou bien son
comportement nous fait prendre de nouvelles orientations.

Cette fois c’est le moteur qui fait des siennes ! Nous
naviguons presque toute la journée à la voile allant de 0.5 mille à l’heure à 5
selon les désirs d’Eole.

Bon, Elbe, c’est trop loin en une seule navigation (3 jours
minimum) dans ces conditions !

Après 26 heures de navigation où les quarts de nuit à 3
s’enchaînent sereinement nous atterrissons au Nord de la baie de Naples.

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Dernier quart de
cette navigation entre 5 et 7 heures du matin :

C’est au petit matin
que se mesure le temps qui passe. L’aube apporte avec elle l’espoir d’un
nouveau jour et avec elle le précédent trépasse.

Fulgurance des
instants qui s’élancent à la poursuite du futur. Premiers rayons de soleil qui
ne chauffent pas mais éclairent le monde comme la pupille de l’Homme déjà levé
qui patiente et attend un signe.

Un signe, de lumière,
un signe de vie, laissant derrière lui un passé dont il ne peut faire table
rase. Il ne le souhaite pas forcément d’ailleurs car c’est de là qu’il tient sa
force.

Ces secondes magiques
du jour nouveau marquent la répétition tout comme la somme des possibilités à
venir.

Elan premier du petit
matin. Ouvrir les yeux, son cœur à son destin, le prendre par la main, le mener
encore et plus loin avec en point de mire l’horizon, la liberté de penser et
d’agir, en prendre conscience, le souhaiter car déchargé du fardeau de la nuit,
des ténèbres qui assombrissent et déforment.

Ainsi allégé, reposé,
sourire et apprécier. Espérer ou décider de ce que sera cette journée.

Le port, pas cher du tout, à 100 euros la nuit !!!

Nous ne sommes pas déçus de ces changements de programme car
nous voyageons et voyons de toute façon de merveilleux endroits mais cela
demande de s’adapter très vite…

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On peut même trouver un intérêt aux poubelles
napolitaines !!!

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Du 27 au 31 Mai :

Nous avançons doucement mais surement. Mouillage à l’île
d’Ischia puis les îles Pontines où nous mouillons à l’île Ponza. C’est tout
simplement grandiose !

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Nous regagnons ensuite le continent et pause de deux nuits à
Nettuno, jolie petite bourgade.

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Cet arrêt sera jugé comme « vital » par Marie, en
effet nous sommes tous très fatigués.

En navigation dès 7 heures du matin, le plus souvent,
manœuvres, vigilance, tangage, roulage etc…

Nous profitons de cette étape pour dormir et flâner dans la
ville et à la plage.

Le mois de Mai s’achève avec un lot impressionnant de
visites, découvertes, imprévus…ce qui ne nous a pas fait oublier les
anniversaires de Violette et Belle, ni la fête des mamans !

Cet écrit à paraître en juin avec déjà mille choses à
raconter mais ce sera pour plus tard…les difficultés à avoir internet sont
énormes…

Nous vous envoyons mille baisers salés.

Les 5 Maribous

  

4 mai, 2011

De Monastir aux îles Maltaises

Classé dans : de monastir aux iles maltaises — lesmaribous @ 16:37

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Lundi 18 Avril 2011 :

Départ de Monastir à 8h. Vent de force 3/4 venant du Nord. Nous sortons la grand voile et le génois. Trois heures plus tard, le vent est tombé et nous devrons poursuivre au moteur.

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La nuit est calme, éclairée par une lune pleine qui ne se laisse pas photographier, dommage.

Nous effectuons les quarts à tour de rôle. Antoine est désormais capable d’être seul à la barre, de nuit, pendant que les autres dorment où se reposent à l’intérieur.

Mal de mer : Nous avions eu la chance de ne pas en souffrir jusqu’à maintenant mais là, Marie patraque restera couchée pendant toute la traversée et pour ma part je serai très malade. Je crois que nos ressentis de toutes deux avant le départ y sont pour beaucoup car la mer est calme et aucune frayeur durant toute la traversée.

Notre route nous fera passer bien au Nord de Lampedousa et de Linosa. Nous ne croiserons que quelques chalutiers et cargos mais aucun bateau militaire ou barques de tunisiens et lybiens fuyants leur pays.

Les lignes sont mises à l’eau mais aucun poisson ne se décide à monter à bord. Tant pis!

La mer est magnifique toute la nuit, bien éclairée par la lune. La séreinité du grand large revient et ce voyage nous parait beaucoup plus court que lorsque nous avions fait Cagliari / Sidi Bou Saïd….nous prenons sans doute un nouveau rythme et cette distance nous parait petite désormais.

Un seul dauphin montrera son nez, il semble pressé et ne s’arrête pas pour communiquer avec nous.

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Par contre, proches de l’arrivée nous croisons « un banc de tortues ». D’où viennent-elles? Où vont-elles? Nous devrons nous renseigner sur leur présence et leur migration.

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Nous arrivons 28h après le départ soit à midi le 19 avril à l’île de Comino. L’eau est limpide mais à 17°c personne n’est tenté par une baignade. Nuit calme et reposante au mouillage.

Mercredi 20 :

Nous navigons deux milles pour rejoindre le port de Mgarr sur l’île de Gozo. Le temps est au beau.

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Les autorités nous demandent d’où nous venons et nous avons pas envie de mentir… »from Tunisia »…Et oui, les îles Maltaises font parties de l’Europe et si l’on vient d’un territoire européen, rien à signaler mais si l’on vient d’ailleurs et notamment de Tunisie (vu les évênements cette année) il faut le déclarer à la douane et à l’immigration.

Heureusement nous tombons sur quelqu’un de sympa qui ne fait aucune difficulté administrative et même pas la visite du bateau.

Nous réservons directement trois nuits au port pour prendre le temps de visiter cette île.

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Marche de 10 kilomètres l’après-midi dans cette ville côtière et ses alentours.

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Les enfants sont à l’affut de tout ce qui est nouveau, dépaysant.

- »Tiens ils roulent à gauche ici et parlent anglais! »

Les représentations religieuses sont nombreuses et l’on sent que Pâques se prépare. Le son des clôches charme nos oreilles. Tout est propre et frais. Quel dépaysement après le magrheb. Si nous étions plus qu’accoutumés à l’ambiance de la Tunisie, nous apprécions vivement le retour à la civilisation occidentale.

En fin de journée nous partons à la recherche d’une connexion internet. Pendant notre absence Marie se fait un copain de ponton (Timmy, 10 ans, Maltais) et Antoine reprend courageusement ses cours.

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Le soir nous mangeons….du cochon!!! Miam!

Jeudi 21 :

Découverte de Victoria. Petite bourgade de 6500 âmes située dans les terres de cette île qui ne fait que 68km2. Nous nous y rendons en bus. Visite de la ville, du musée archéologique et des anciennes prisons où les détenus avainet des conditions de vie que les tunisiens emprisonnés à ce jour enviraient.

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Depuis la citadelle, nous apercevons la mer quasiment de tous les côtés ce qui permet d’autant mieux de réaliser la petitesse du lieu. Le nombre peu varié de faciès également!

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Dans le supermarché nous découvrons toutes les sauces et épices dont les britanniques rafolent et les prix pour nous s’envolent.

Dans la rue les gens parlent anglais et maltais.

Le maltais n’est pas très agréable pour une oreille francophone et totalement incompréhensible, pour l’anglais par contre c’est un régal, nous comprenons tout.

Le port de Mgarr est calme car peu nombreux sont les bateaux habités (une vingtaine) mais agité par le passage des ferrys qui font la nnavette entre Gozo-Comino et Malte. De plus le vent se lève assez fortement. Maribou est donc balloté, ça roule…plus que dans un mouillage bien abrité.

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Et le soir, devinez?…Nous mangeons de nouveau avec joie…..du……cochon!!!!

Samedi 23 : Après trois jours passés sur l’île de Gozo nous appareillons à 9h direction l’île de Malte. Nous atterissons à 12h à la Valette après une navigation sous la pluie, puis temps gris, 20 à 25 noeuds de vent. Allure au près avec mer peu formée.

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Personne n’a le mal de mer, l’amarinage est ok pour tout l’équipage!

Nous profitons d’un bon mouillage forain à Sliema creek. L’amarrage se fait grâce à une prise de coffre à l’avant et à l’arrière de Maribou. Pour les non initiés, ce sont de grosses bouées, enchaînées et maintenues au fond de la baie, ce qui évite de mettre l’ancre.

Philippe et Antoine montent l’annexe, seul moyen pour rejoindre la terre ferme.

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C’est génial de quitter Maribou en annexe, avec sac étanche pour contenir nos chaussures et nos papiers. Nous la laissons en « lieu sûr » comme on gare sa voiture sur un parking.

l’après-midi nous effectuons une longue marche et une petite visite de la vieille ville. Retour en bus et les bus maltais c’est quelque chose! Ils sont magnifiques et magnifiquement désuets! Les chauffeurs roulent comme des dingues et les suspensions laissent à désirer mais les bons gros moteurs Diesel semblent tenir le choc. En tout cas, c’est typique! De plus on les repère de loin avec leurs belles couleurs (jaune et orangé).

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Sur notre petit île à nous, notre Maribou, la vie nécessite désormais de faire très attention à la consommation d’eau si nous voulons rester longtemps. Les avantages de cette place sont que nous sommes près de la ville, des commerçants, des bus, que nous n’avons pas de voisins, que le lieu est bien protégé du vent et que c’est gratuit!

Dimanche 24 :

Pendant que nous allons en ville afin que Marie puisse voir une procession religieuse et visiter une église (c’est toujours son « dada »), Antoine reste à bord pour terminer un devoir d’anglais et commencer celui de français.

Le midi, resto libanais pour régaler les papilles et après-midi au square pour que Marie fasse de la balançoire. La dernière fois, c’était en janvier, chez ma soeur.

L’esprit de découverte et la capacité à s’adapter aux nouveautés ne peuvent se construire, à mon sens, que sur des fondations solides. C’est pourquoi il est nécessaire de faire plaisir à tous et de garder des rituels et des rythmes connus. Pas toujours facile mais cela fait partie de notre rôle de parents, voir de nos obligations…d’où la recherche systématique des suares et balançoires à terre!!!

C’est pâques : Marie trouvera un gros oeuf en chocolat caché dans Maribou par les clôches et un hippopotame en peluche aussitôt baptisé « Cocolosi ». Antoine s’achètera le jeu de la bataille navale.

Le temps est mitigé, souvent frais et venté, nous avions espéré mieux. Le matin nous atteignons des sommets d’humidité dans le bateau (jusqu’à 88%). Il faut dès que possible aérer et ventiler. Je pense à ceux que j’aime et qui sont touchés par les rhumatismes…pas facile en bateau!

Fin Avril :

La vie s’écoule doucement. Nous sommes toujours au mouillage. Les panneaux solaires et l’éolienne remplissent bien leur rôle pour nous fournir de l’électricité.

Pour l’eau, nous consommons, après calcul, 8 litres par jour et par personne.

Nous allons en course avec l’annexe que nous laissons au quai près des commerçants. Nous avons nos « habitudes…de passage »!

Nous visitons la ville tous les après-midis : monuments, musées et apprécions l’architecture locale. Les maltais ne sont pas superbement accueillants mais aucun souci non plus.

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Les soirées sont de nouveaux consacrées aux jeux de société et à la lecture car les ordinateurs sont éteints.

Elles sont agrémentées de merveilleux feux d’artifices avec des tableaux de 10 minutes chacun et cela pendant une heure…se déroule actuellement un concours…Merci pour nos yeux éblouis!

A bientôt pour d’autres nouvelles.

Nous vous embrassons tous affectueusement

Les Maribous

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au revoir Monastir

Classé dans : au revoir monastir — lesmaribous @ 16:13

17 Avril 2011 :

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commémoration des 10 ans de la mort de Bourguiba..

Dernier jour à Monastir, derniers préparatifs. Demain départ pour Malte.

Voici un mini « trombinoscope » des tunisiens qui auront fait partie de notre quotidien :

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Mohamed qui fait tout pour livrer à temps ses réalisations..

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Le profs de peinture de marie..

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Le vendeur de guides « Petits Futé »

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Le vendeur de fruits et légumes (il est tombé amoureux de Sand)

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Le vendeur de volailles (Mr Beau gosse..)

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Le vendeur de feuilles de brick..

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Le poissonnier, trop fun..

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Le boulanger, toujours souriant d’habitude..

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Les spécialistes en piratage de jeux et films..

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deux architectes en chateaux ephémères..

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no coment..

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lui c’est le persil..

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et là des feuilles de brick…

Antoine est ravi de partir, Marie tristounette de quitter un environnement qu’elle s’était approprié, où elle se sent bien au milieu de nombreux petits chats dont elle s’accupe. Elle les a tous nommés : Lucie, Poussy, Cochon, Pelote, Gamin, Fatil, Peureuse, Malheur, Grincheuse etc…

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Et « son arbre », un grand magnolia où elle vit mille aventures.

Les parents quittent sans regrêts cette contrée et sans tristesse les personnes rencontrées. Les amitiés sont souvent géniales et apportent beaucoup mais il est aussi agréable de se quitter pour poursuivre son propre chemin.

Personnellement j’ajouterai que mon envie de partir prend heureusement le dessus sur mes appréhensions de reprendre la mer. J’ai peur d’avoir oublié ce que j’ai appris à l’automne dernier, que les enfants tombent à l’eau… Alors je parle de mes craintes au capitaine et aux enfants. Philippe nous refait un topo sur la sécurité et les manoeuvres, les règles de base et le rôle de chacun.

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Quand faut y aller!

Nous avons appris beaucoup de ces cinq mois sans navigation et cela ne correspond pas suffisamment à nos souhaits et représentations du voyage.

Finalement, nous ne resterons pas en méditerranée plusieurs années comme prévu car l’état de la mer et les températures obligent à un hivernage long (6 mois sur 12)…

De plus cette mer est pleine de navigateurs de plus de 60 ans…difficile alors de trouver des enfants pour jouer avec les notres.

Alors nous partons demain pour Malte puis tour de la Sicile et des ïles Eoliennes…la suite du parcours n’est pas encore établie mais « nous passerons sans doute à l’acte » l’hiver prochain, à savoir, traverser l’atlantique.

En attendant de vous retrouver sur Maribou, sur le blog, par mail ou téléphone, nous allons parcourir 170 milles nautiques en passant bien au large de l’île de Lampedousa afin de se garantir de ne pas rencontrer des barques plaines de tunisiens ou pire des cadavres flottants entre deux eaux.

31 mars, 2011

mars 2011

Classé dans : mars 2011 — lesmaribous @ 16:41

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ANNIVERSAIRE :

12 mars 1968…oh non, 12 mars 2011 ! 43 ans déjà…

Mais c’est un peu pareil naissance et anniversaire, puisqu’un anniversaire fête une naissance et que par une naissance des anniversaires seront souhaités. C’est donc et avant tout une joie. Merci pour les appels et messages reçus en nombre.

Le fil du temps se dévide de sa bobine et marque la mienne, écrit les sons, les mots, les phrases de mon histoire.

Petite histoire personnelle, légère comme une bulle de savon, transparente comme une boule de cristal où l’on peut lire, transcrire, croire et espérer…toujours ronde car c’est ainsi que va le monde.

Courir de part celui-ci pour se rattrapper.

Vivre ainsi éclairée des bougies que je souffle aujourd’hui pour poursuivre ce chemin de lumière et parvenir, un jour, à sa fin, non essouflée pour vous murmurer encore, je l’espère, au creux de l’oreille que la vie n’a pas son pareil.

Doucement elle arrive, ou bien en fanfare, puis tranquille ou trépidante… pour se conclure, je crois, en un si fébrile passage quelle qu’en soit la durée.

Je souhaite cette fin lointaine avec un corps fatigué d’avoir voyagé, des yeux emplis de larmes de bonheur où se reflètent mille couleurs, le coeur toujours prêt à bondir, pleins de souvenirs heureux.

En attendant, et plus concrêtement : le midi, restaurant où les serveurs que nous connaissons bien m’offrent un bouquet de roses. Le soir excellente soirée avec « GEM ». De plus, j’ai eu de beaux cadeaux!

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VISITE DE MADHIA :

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Petite bourgade située à une heure de train au sud de Monastir. Nous passons une agréable journée. Voyez plutôt en images.

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ANECDOTES :

On parle souvent des jeunes diplômés tunisiens mais quelle est la valeur de leurs qualifications par rapport à nos critères accidentaux et nos moyens en matériel?

Je me rends dans une boutique spécialisée en reproduction de documents.

La jeune fille présente effectue des photocopies, une à une, en les replaçant dans le bac à papier pour le verso.

Ici pas de photocopieuses : recto/verso, trieuse, agrafeuse…

Elle mettra 20 mn pour les 20 pages du client précédent, m’affirmant qu’elle ne peut pas faire en même temps l’édition des documents qui sont sur ma clef USB… Elle confond donc une photocopieuse et l’imprimante d’un ordinateur…Elle est diplômée pourtant : BAC +2 en multimédias!!! (sans commentaire).

Vous vous souvenez sans doute, pour ceux qui ont la gentillesse de nous lire régulièrement, que nous avions fait faire des housses en tissu pour nos canapés…celles-ci n’auront duré que deux mois! Le professionnalisme de la couturière et la qualité du tissu sont tous deux remis en cause. Nous avons donc refait faire le travail par Mohammed qui a également changé la mousse des assises. Pour couper la mousse il utilise un couteau de cuisine électrique! Notre carré est donc redevenu plus sobre mais de meilleure tenue…enfin nous l’espérons vivement! Toujours est-il que nous pourrions le refaire encore 3 à 4 fois avant d’atteindre les prix pratiqués en France.

PREPARATIFS DEPART :

Philippe a effectué la révision du moteur. Il a remis à poste le génois avec Antoine et là…quelques problèmes avec l’enrouleur. Obligé de monter plusieurs fois au mât, hissé par Antoine, Philippe découvre des pièces cassées et/ou abîmées. Le détail est complexe pour les non initiés donc je vous en fais grâce mais nous ne pouvons pas repartir sans réaliser les réparations. Prise de contact avec Jean-Baptiste, un français qui vit ici depuis 5 ans et qui fait le relai avec la France pour tout type de pièces dont les plaisanciers peuvent avoir besoin. La commande est partie mais nous espérons que cet aléas ne retardera pas trop notre départ souhaité aux alentours du 15 avril.

LES ENFANTS :

Antoine est très pressé de partir et ne supporte plus la vie « à la magrébhine », sa lenteur, les délais non tenus, le manque de nouveauté désormais etc…Heureusement il exprime son raz le bol. Il met les bouchées double pour ses cours et aura sans doute terminé vers la mi-mai. Son plus grand plaisir aura été de pouvoir s’acheter des jeux vidéo à deux euros pièce aulieu de 50 en France (vous aviez devinez qu’ils sont piratés) mais cette boutique a pignon sur rue.

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Marie vient de terminer son CM1 avec des résultats brillants dans toutes les matières. Pour ne pas perde ses acquis jusqu’à la rentrée prochaine elle aura pour mission de tenir un carnet de voyage. Elle joue avec un petit anglais de son âge tous les après-midi, s’occupe des chats, nombreux, de la marina. Pour elle, le départ n’est pas une urgence car elle a pris des points de repères et habitudes dont elle a besoin.

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YOGA :

Dominique, professeure de yoga dont je suis les cours depuis décembre, rejoint les siens en France.

Nous avons eu un « au revoir » chaleureux et ému (ainsi qu’avec Serge, son époux).

J’ai eu la chance de cette rencontre et de participer à une vingtaine de cours.

Elle a fait cadeau à chacun de ses élèves d’un poème que je souhaite partager avec vous.

Il meurt lentement

Celui qui ne voyage pas,

Celui qui n’écoute pas de musique,

Celui qui ne sait pas trouver

Grâce à ses yeux.

Il meurt lentement

Celui qui détruit son amour

Celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement

Celui qui devient esclave de l’habitude,

Refaisant sans cesse les mêmes chemins,

Celui qui ne change jamais de repère,

Ne se risque jamais à changer la couleur

De ses vêtements,

Ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement

Celui qui évite la passion

Et son tourbillon d’émotions,

Celles qui redonnent la mulière

Dans les yeux

Et reparent les coeurs blessés.

Il meurt lentement

Celui qui ne change pas de cap

Lorsqu’il est malheureux

Au travail ou en amour,

Celui qui ne prend pas de risques

Pour réaliser ses rêves,

Celui qui, pas une fois dans sa vie,

N’a fui les conseils sensés.

Vis maintenant!

Risque-toi aujourd’hui!

Agis tout de suite!

Ne te laisse pas mourir lentement!

Ne te prive pas d’être heureux!

Pablo NERUDA

Ce mois de mars aura passé très vite pour nous quatre avec un temps ensoleillé et des températures printanières.

La seule chose qui nous sépare, peut-être, de vous est l’heure que vous avez ajouté à vos montres…il nous faudra attendre Malte pour faire de même!

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3 mars, 2011

FEVRIER 2011

Classé dans : Février 2011 — lesmaribous @ 11:29

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Pensée

Pierre Desproges disait : « Le savoir vivre, c’est la somme des interdits qui jalonnent la vie d’un être civilisé ».

Nous pensons avoir du savoir vivre et être civilisés mais nous possédons plus que tout : un savoir être.

Etre soi-même permet de lever des interdits et d’aller sur le chemin de son libre arbitre sans faire ombrage à qui que ce soit.

La mer, 360° d’horizon devient alors l’école de la liberté et non pas celle de l’évasion.

Nous avons des rêves, des envies mais aussi des défis à mener.

Défis du vent, des courants, des vagues, défis voulus et si possible maîtrisés.

Un maximum de liberté dans un espace grandiose mais où les contraintes sont nombreuses et les responsabilités extrêmes.

Le risque ? Celui de vivre pleinement. La vie est un risque perpétuel mais qui mesuré, réfléchi permet le juste milieu entre léthargie et un trop plein d’adrénaline.

Bouger, se balancer sans s’en balancer.

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Bercer, se faire bercer sans se faire berner.

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Regarder pour voir, respirer pour sentir et se sentir vivre.

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Chaque parcelle, cellule de nos êtres sont en éveil même endormis lorsque les rêves viennent frapper à la porte.

La porte des rêves, des beaux, des colorés, des douloureux, des loufoques, des qui posent des questions sans que la réponse soit attendue.

Lien entre le réel vécu et un réel souhaité.

Les images passent, vacillent, se brouillent, s’estompent, s’agrandissent, se déforment et nous créons à l’infini.

Des rêves à la réalité, parfois, si fine est la distance…

Au bout d’un rêve une réalité vaut mieux que l’inverse car alors ce qui est vécu est plus vrai, plus dense, plus dans le savoir être à travers par exemple les civilisations parcourues.

Découvrir les interdits des uns, des autres et s’ouvrir à leur savoir vivre. Vivre avec eux, partager, donner mais prendre aussi. Car l’accueil est à double sens et comprend l’accueilli et l’accueillant.

Tout comme avec la mer qui peut vous donner beaucoup mais qui peut vous prendre également :

-  Pour ne plus vous lâcher

-  Pour mieux vous rejeter

-  Vous engloutir à jamais

-  Vous faire grandir pour toujours.

Alors évasion ? Loin de nous ce mot qui ne signifierait qu’une fuite en avant, un espoir d’un futur meilleur, une volonté d’oublier le passé.

Nous sommes en harmonie avec les éléments là où nous sommes aujourd’hui.

Ramener cela à une théorie de l’instant pourrait donner :

Là où je suis j’existe pleinement ou l’inverse, là où je suis-je n’existe pas.

Pourquoi ? Car le présent n’existe pas : il est constitué de l’instant qui a une naissance et une mort fulgurante afin que l’instant d’après paraisse, donc le futur, et que le précédent soit déjà du passé.

C’est ainsi que je vous fais m’accompagner dans ces réflexions du mois de février. Vous pouvez d’ailleurs laisser vos commentaires et réflexions personnelles sur le blog.


Réflexion

Je repense à ce que nous avons déjà vécu en mer. L’expérience est minime mais elle a apporté son lot de bonheur et parfois d’émoi pouvant conduire à la peur.

Peur de perdre le navire, peur de se perdre mais l’optimisme permet de se dépasser et de poursuivre.

Je pense à notre présent, doux et chaleureux. La coque de Maribou nous protège, nous enveloppe. Un cocon dans lequel chacun d’entre nous a ses rythmes et même ses habitudes.

Dehors la vie est douce aussi (malgré un temps pourri depuis un mois !).

Là encore des habitudes, voir des automatismes se sont mis en place.

Le marché où nous sommes contents d’être reconnus par les commerçants comme clients et non comme touristes de passage (besoin d’ancrage et de repères dès que l’on fait d’un endroit son lieu de vie, même temporaire).

Entre voyager et vivre à l’étranger il y a…un océan ! En effet, ces cinq mois auront été à la jonction des deux. Après avoir voyagé dans ce pays, nous y avons aussi vécu suffisamment longtemps pour comprendre de nombreux éléments qui constituent et caractérisent ce peuple…mais pas assez pour tisser de véritables liens, indéfectibles, voir s’implanter puisque tel n’était pas l’objectif.

Difficile réalité de la vie de nomade : absents de chez nous, des nôtres, présents auprès d’inconnus.

Il est donc nécessaire de ne pas perdre de vue que le voyage est là pour apporter, former et non déformer ce que nous possédons déjà. Garder l’unité qui est la notre, à quatre, en famille, poursuivre notre épopée pour nous-mêmes mais ne jamais omettre de la partager avec vous, nos racines, nos amitiés.

Le peuple tunisien

Depuis la révolution et l’euphorie qu’elle a pu engendrer, nous constatons que le plus dur est à venir pour les tunisiens.

Prendre son destin en main du jour au lendemain n’est pas chose aisée. Parler librement est difficile, coordonner et harmoniser les idées encore plus alors prendre et mettre en place des décisions…une étape ultime, nécessaire désormais mais lointaine…Le comment faire ? N’a pas de réponse pour l’instant.

On pourrait faire la comparaison avec un adolescent qui rêve de liberté, d’autonomie, d’indépendance mais qui ne saurait qu’en faire s’il l’obtenait d’un seul coup sans préparation …

L’inquiétude est grande face au tourisme qui ne reprend pas et qui est une source de revenu majeure ici.

Les tunisiens découvrent progressivement la situation réelle dans laquelle se trouve toute une partie de la population. La pauvreté extrême des uns (dans le centre et le sud du pays) étaient méconnue des gens de Monastir où le niveau de vie est correct.

La violence et la délinquance apparaissent. Et oui, il n’y a plus de policier derrière chacun et tout le monde n’est pas bon, ni vraiment pieux d’ailleurs vu le débit de boisson que nous constatons !

Liberté, mère de tous les vices ? Non bien sûr, mais la liberté s’apprend car elle demande beaucoup de maturité et de travail !

Pour parler de liberté nous commençons à l’apprivoiser depuis que nous avons quitté notre société et cela est parfois moins facile qu’il n’y parait. On ne peut plus attendre de, espérer que, critiquer ça ou ça…
Nous sommes responsables de notre tout : ce qui arrive et ce qui n’arrive pas !

Alors nous ne leur jetterons certainement pas la pierre. 

Les activités du mois :

Marie, aux anges, suit des cours de peinture deux fois par semaine. Notre fille est la seule enfant. Son professeur a fait une exception pour elle vu son enthousiasme.

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Elle reste trois heures non-stop à chaque séance où progressivement elle apprend à dessiner (d’après modèle), à peintre (à l’huile), à représenter les ombres et les lumières… Son premier choix de sujet nous a surpris (une nature morte) mais Marie est bien souvent surprenante.

Fort en avance dans ses cours, elle ne travaille que le matin (pendant deux à trois heures) et aura sans doute terminé son année scolaire de CM1 à la mi-avril.

Ses après-midi sont donc prises par la peinture, les ballades (bord de mer, au souk, en ville), les heures où elle sollicite la gentillesse de Marine pour s’occuper d’elle, la cuisine (pour réaliser de délicieux gâteaux) et les jeux que seule enfance peut inventer !

Antoine vient plus facilement en ville, notamment depuis qu’il connait les différentes boutiques de matériel informatique et les compétences des tunisiens dans ce domaine. La famille possède d’ailleurs un troisième ordi au grand bonheur de tous. Il fait des progrès énormes dans ce domaine : gestion de programmes, création de jeux, recherches diverses selon ses centres d’intérêts…

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Le temps (mauvais) le pousse à consacrer plus d’heures pour ses cours afin d’être libre au maximum quand nous repartirons en navigation.

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Philippe charge un maximum de films et de bandes dessinées, ainsi nous pouvons faire des veillées cinéma et lecture (sans prise de place dans notre petit espace intérieur !). Il gère aussi tout ce qui concerne les aspects techniques de Maribou, souvent les courses au marché et les cours d’anglais et de technologie de Marie.

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Quant à moi « j’ai dentiste » !!! Le gag est que j’avais pris la peine de voir un dentiste en France…après quelques radios, un détartrage et surtout 65 euros, je n’avais rien !

Une semaine plus tard, mal aux dents. Résultat : pas moins de cinq caries et un détartrage (un vrai) à refaire ! Pour le même prix ou presque…

Il y a heureusement de très bons spécialistes ici, moins de « flonflons » et outils ultramodernes mais les résultats sont là et c’est ce qui importe au patient, non ?!

Sinon je pratique le yoga deux fois par semaine. C’est génial à différents niveaux : regard intérieur, souplesse, respiration…

La déception du mois : nos amis qui devaient venir n’ont pu le faire alors comme on dit en Savoie « A refaire » !

Au plaisir de vous lire à notre tour, précieux est le lien.

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31 janvier, 2011

JANVIER 2011

Classé dans : Janvier 2011 — lesmaribous @ 15:59

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Le 06, jour de ses 14 ans, Antoine s’envole pour la France, direction Orly où il est récupéré par son oncle Eric afin de se rendre chez sa grand-mère Marianne dans le Loiret.

Nous suivrons le 08 mais direction Marseille, ayant quelques « affaires » à régler dans le sud.

Dans l’avion, une hôtesse nous donne la presse tunisienne. La plupart des articles sont des éloges faites au président Ben Ali. Les membres du Bureau exécutif de l’UNFT titrent ainsi leur message : « Attachement au Président Ben Ali en tant que guide du présent et de l’avenir » ou encore l’association tunisienne des jeunes des Nations Unies écrit : « Vifs remerciements au Président Ben Ali pour ses décisions d’avant-garde au profit des régions »…les autres messages comme celui d’un journaliste concernant la circulation à Tunis sont simplistes, enfantins, imagés, exemple : « La circulation automobile dans nos murs semble nous rappeler le fracas des voiturettes dans les manèges à se cogner dans l’allégresse » ! Fin de citations.

Ainsi, c’est en arrivant à Marseille que nous découvrons via Libération que « La Tunisie s’enflamme » !!!!

Nous avions bien vu une manifestation d’une cinquantaine d’hommes dans le sud mais de là à penser qu’une révolution couvait… Nous vous avions dit que les tunisiens nous semblaient stressés et moins accueillants que
par le passé, avec le recul nous comprenons mieux.

Nos premières sensations en France sont celles de vacanciers dans un pays étranger dont nous connaissons les codes. Observation de ce qui se passe, se dit autour de nous. Tout va très vite, 30 minutes d’avion entre
Monastir et Cagliari, là où nous avions mis environ 50 heures en plusieurs étapes avec Maribou…Voilà le monde, grand et petit à la fois, tout est question de rythme, de temps accordé. Le soleil présent nous permet une douce transition.

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Après l’avion, le train pour Narbonne. Nos amis Peter et Joyce nous y attendent pour des moments chaleureux. Nous aurons aussi la chance de revoir Richard et Evelyne du « Bateau Yvre » qui se sont donnés un « top départ » dans deux ans maxi.

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Nous nous dégageons de notre engagement de place de port à Gruissan et reprenons notre petite voiture pour rejoindre la Savoie. Trois jours bien remplis à voir des amis. C’est un vrai marathon mais un réel plaisir que de revoir les personnes que nous aimons.

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Je passe au collège où j’ai travaillé et j’ai la chance de croiser pendant la récré plusieurs jeunes que j’ai accompagné. Déçue de ne pas voir Leslie, ma responsable.

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Je prends même le temps d’aller voir le rebouteux pour ma main. Quelques manipulations douloureuses mais qui éviteront une opération du canal carpien écrasé.

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Ensuite, direction le Loiret. Nous retrouvons Antoine « au petits oignons » auprès de sa grand-mère. Le temps d’un nouveau voyage vers l’Eure et Loire pour voir ma sœur et sa joyeuse troupe, mon frère etc…pendant que Philippe voit ses frères, puis je redescends seule en Savoie pour vendre la voiture à Sandrine et Patrice qui en avaient besoin…qu’elle leur permette de s’évader, vadrouiller le plus possible.

Retour en TGV vers Paris pour voir tendre Violette et Fred, retour dans le Loiret et enfin Papa !

Au total plus de 2000 km en voiture, 2h30 d’avion, 11h de train, afin de retrouver 60 d’entre vous …les journées passent trop vite et c’est déjà le retour.

Nous avons pu suivre avec vous les événements sociaux et politiques de notre pays d’adoption et nous sommes pressés d’y retourner. Notre vie est en voyage, sur Maribou.

Jeudi 20 janvier :

Nos multiples paquets et valises sont prêts. Marianne nous emmène à l’aéroport, départ prévu à 18h45. Cette fourmilière, plate-forme de destinations variées, colorée nous excitent.

Nous sommes 30 passagers dans le Boeing  737 de Tunisair qui nous ramène à Monastir.

A l’arrivée, en survolant la ville, nous apercevons les rues, désertes. Il est 21h30 et le couvre feu a commencé à 20h.

Philippe devra négocier avec un taxi pour qu’il accepte de nous conduire à la Marina. Nous payerons quatre fois le prix habituel de la course.

Aux abords de chaque quartier, des hommes, par groupe de quatre à dix montent la garde. Des branches d’arbres au sol et des barrières nous obligent à stopper. Des sourires sont échangés, des « v » de victoire effectués et des « vive la Tunisie libre criés ». Nous sommes les bienvenus.

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Vendredi 21 :

Nous laissons les enfants au bateau pour notre première sortie en ville afin de prendre la température.

Le monoprix, saccagé est muré, il appartenait à la famille Ben Ali. Certaines statues en l’honneur du 7 Novembre (date de l’avènement de Ben Ali) sont au sol.

Une manifestation suivie par de nombreuses personnes. Ils portent un cercueil symbolique où l’on peut lire : « Mort au RCD » (parti politique de Ben Ali).

Les gens sont souriants, avenants, loquaces. Ils cherchent à discuter avec nous, sont fiers de ce qu’ils ont osé faire et ne sont pas prêts à baisser la garde. Ils sont solidaires, soudés, ne parlent pas de religion, ne veulent pas être un modèle pour les pays arabe : « que chacun fasse ce qu’il a à faire »…

Les avocats, en robe, manifestent également pour la liberté d’action des magistrats.

La teneur des articles de presse a changé. Nous trouvons désormais Libération et le Monde dans les kiosques.

Toutes les photos de Ben Ali ont disparues.

Une nouvelle ère s’ouvre avec un peuple qui a encore du mal à réaliser qu’il peut s’exprimer librement et ouvertement.

Les jeunes rient, se tiennent bras dessus dessous.

Point négatif, la consommation d’alcool et pour nous une Marina moins sécurisée puisque la présence policière n’est plus mais bien mieux sécurisée tout de même que certains quartiers en France. La délinquance ici n’est pas encore un problème.

Au niveau d’internet l’accès à YouTube n’est toujours pas possible mais cela viendra…ils ont tant à faire.

La ville est très calme et la presque totalité des boutiques fermées pour respecter les trois jours de deuil national pour la centaine de morts de la Révolution du Jasmin.

Le voyage est d’aller à la découverte de peuples et nous sommes « servis » avec ces mois passés en Tunisie et les évènements vécus, nous n’espérons pas pour autant vivre des révolutions partout où nous passerons car nous avons la chance que celle-ci ne soit pas risquée, dangereuse pour les européens que nous sommes. Pour la première fois depuis son élection je dis tout de même « merci » au gouvernement Sarkozy » pour son refus d’accueillir Ben Ali sur notre territoire.

Samedi 22 :

La classe a repris beaucoup plus facilement que ce que j’aurai pu imaginer. Les enfants sont heureux d’avoir réintégré cet environnement et surtout leur maison bateau. Le soleil dès notre réveil facilite la bonne humeur et la mise en train.

Nous recevons le soir Dominique (ma prof de Yoga) et Serge son époux pour l’apéro. Ils ont quitté la France il y a maintenant deux ans et naviguent en méditerranée. Echange intéressant et moment agréablement partagé
en tout simplicité, comme toujours dans la communauté du bateau.

Dimanche 23 :

Nous avons eu des nouvelles des « GEM » qui sont pressés de rentrer eux aussi. Ils finissent leur petit tour de France et nous rejoindront le 27.

Samedi 29 Janvier :

Gérard, Eléonore et Marine sont rentrés comme prévu et sans encombre le 27, de leur séjour familial en France. Les deux équipages sont ravis de se retrouver pleins d’évènements à se raconter, nous dînons ensemble et fêtons les 15 ans de Marine.

L’atmosphère ici est de plus en plus sereine. Le couvre feu de plus en plus court, presque une formalité et les tunisiens sortent de nouveau, il y a donc du passage dans la Marina jusqu’ici isolée.

Youtube est désormais accessible sur internet, les journaux comme « le canard enchaîné » disponible en kiosque.

Les approvisionnements sont normaux dans les boutiques. Le prix du pain a baissé. Celui de l’alcool, par contre, a pris « une claque » mais il est vrai que les packs de bière sortent bientôt plus vite des magasins que le beurre et le lait ! La liberté ne mènent pas que sur les chemins de la sagesse (sans jugement aucun).

Après quatre jours de temps maussade et pluvieux le grand soleil nous accompagne de nouveau.

Les enfants s’activent scolairement et les retours de notes du CNED sont toujours excellents pour Marie et très bons pour Antoine.

Nous effectuons quelques réparations et ou améliorations sur Maribou où le travail ne manque jamais.

Nous nous prenons à rêver de départ alors que nous avons encore deux bons mois à vivre ici.

Méditerranée encore, comme souhaité initialement ou traversée de l’atlantique ?

Nous pesons le pour, le contre, mesurons nos envies et cela entraîne de nombreuses discussions en famille, de recherches livresques sur les vents et leurs trajets, les courants, les climats selon les saisons, la géographie, l’histoire et les situations politiques des pays convoités, les besoins financiers etc…

Tout cela pour dire que nous avons le choix. Cette fameuse liberté, notre libre arbitre, mené à quatre dans la joie de vivre !

Mais deux mois sont encore là pour prendre des décisions alors nous poursuivons notre quotidien, nos routes intérieures.

Ce qui m’amène à vous dire que Marie avait repéré l’atelier d’un artiste peintre et nous avons donc poussé sa porte aujourd’hui. Accueil sympathique et sérieux à la fois. Il n’accepte habituellement que des ados et des adultes mais fera une exception pour notre demoiselle qui aura cours deux fois par semaine.

Elle va découvrir la peinture à l’huile.

Bien que très attirée moi aussi…je la laisse prendre les devants, un temps ludique et d’apprentissage juste pour elle.

Je peindrai plus tard ou pas…voilà encore un choix mais je pense qu’il est bon de dissocier nos activités et de ne pas être sans cesse ensemble.

Nous allons donc en ville acheter son matériel : toile, pinceaux, peinture dans une toute petite échoppe. Nous échangeons avec de jeunes clientes, pendant l’attente de notre tour, en regardant les images TV diffusées sur les évènements en Egypte.

Cela semble sanglant et bien moins aisé pour le peuple. L’avenir nous dira quelle issue ils trouveront pour eux-mêmes. A cet instant, une jeune fille trouvant l’attente très longue dit avec humour au boutiquier qu’il pourrait activer et ajoute…puisque je peux le dire maintenant ! Puis éclats de rire de tout le monde présent.

La Tunisie et sa jeunesse prennent un nouveau visage, celui de la liberté d’expression et nous redécouvrons avec eux à quel point c’est bon !

Voilà donc un mois de janvier bien rempli.

Je vais maintenant vous parler de la vie quotidienne sur Maribou afin de répondre aux nombreuses questions qui ont pu m’être posées lors de notre passage en France par ceux qui lisent régulièrement ce blog et n’ont pas de connaissances marines (avec photos pour illustrer).

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La gestion de l’eau :

Nous avons trois cuves, appelées tanks, qui contiennent chacune 200 litres. Nous nous approvisionnons dans les ports. Les cuves se remplissent à l’aide d’un tuyau d’arrosage, leurs ouvertures se situent sur le pont du bateau.

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Cette eau douce sert pour la cuisine et la toilette via des robinets et douchettes « comme à la maison ». Elle peut être chaude grâce à un chauffe eau.

Cette quantité d’eau permet 10 jours d’autonomie environ (sachant que nous emportons des bouteilles pour boire).

Pour la vaisselle nous utilisons de l’eau de mer pour laver (en navigation, pas au port !), on la pompe grâce à une pédale et le rinçage se fait à l’eau douce. Ce fonctionnement réduit la consommation.

Les WC fonctionnent avec une pompe (manuelle) à eau de mer.

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Au tableau de bord nous pouvons vérifier le niveau de l’eau de la cuve en cours de service et le basculement sur la 2eme puis la 3eme se fait à la main.

Il est nécessaire qu’elles soient toujours pleines cela évite certains microbes et nous ajoutons parfois des pastilles d’eau de javel en fonction du lieu d’approvisionnement.

L’électricité :

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Au port, à quai, nous relions une prise électrique de la borne d’alimentation mise à disposition par la capitainerie à la prise située à l’arrière de Maribou. Il est nécessaire de posséder différents types d’adaptateurs. Nous sommes alors alimentés en 220v et pouvons consommer, consommer !!!!

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En mer : l’électricité est produite par l’éolienne, les panneaux solaires et la mise en marche du moteur (une batterie de 110 ampères). Maribou est équipé de quatre autres batteries de 180 ampères chacune. La consommation (à hauteur de 50%) est prise par le réfrigérateur.

Pour le reste : nous stoppons les ordis, robots mixeurs, les lumières sans nécessité, le sèche-cheveux (non, je rigole !).

Concernant l’alimentaire et la logistique :

La cuisinière (2 feux) et le four marchent au gaz. Nous avons quatre bonbonnes de taille moyenne. Nous avons une autonomie de 2 à 3 mois mais nous n’avons jamais quitté la terre si longtemps. Faire recharger les bonbonnes est parfois épique selon les lieux il faut parfois parcourir quelques kilomètres à pied. La mise en place de la bonbonne se fait dans un des coffres arrière de Maribou dans le cockpit.

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La cuisinière est montée sur cardans ce qui permet qu’elle se balance au rythme de la houle (avec des pinces pour bloquer les casseroles).

Dans un écrit de l’été 2010 je vous avais parlé du réfrigérateur donc…on passe !

Les placards sont petits et ne peuvent contenir que l’essentiel alors où sont les réserves ?

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Et bien sous les planchers. Ils sont tous démontables et permettent d’avoir des coffres de rangement.

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Evidemment mieux vaut établir une liste du « où est quoi ».

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Nous pouvons sans souci emporter 12 packs d’eau, 6 de lait, 2 cartons de vin, 150 boîtes de conserve…

Pour les produits frais (fruits, légumes) nous emmenons la quantité d’une semaine (temps maximum pour l’instant pendant lequel les Maribous ne sont pas allés à terre).

Le conditionnement de plus longue durée est possible…nous en parlerons le jour où nous y serons confrontés.

Salle de bain et WC :

Maribou possède deux lieus d’aisance d’environ 1 m2 chacun et pouvant faire office de WC et de douche !

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Nous avons opté pour l’organisation suivante : WC à bâbord et douche à tribord.

Le WC permet une assise de la taille d’un saladier (gros C… s’abstenir). Il faut utiliser une pompe (à main et non électrique) pour l’eau. Le papier est jeté à la poubelle.

Au port nous utilisons les sanitaires des capitaineries (sauf si trop sales et sauf la nuit). Maribou possède une cuve de récupération (dite à eau noire). Cela n’existe pas sur tous les bateaux. Elle se vidange soit dans les ports lorsqu’ils possèdent les infrastructures adéquates, soit en haute mer.

La douche. La pomme de douche sert de robinet au lavabo et peut se tirer (démonstration de Marie). Il existe une évacuation au sol qui s’active via une pompe électrique.

Les murs étant en plastique vous faites le ménage en même temps que vos ablutions. Pas pratique mais rigolo !

C’est pourquoi lorsque nous sommes en mer, au mouillage, nous préférons prendre notre douche à l’arrière du bateau (même système de douchette) mais plus d’espace.

Chambre des parents :

Largeur du lit 2 mètres, Longueur idem… super mais la hauteur de plafond va decrescendo 1m puis 75 cm puis…on compte plus !

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Pas de réponses aux questions coquines, reprenez le Kama sutra si besoin, nous sommes jeunes encore et nous allons très bien !

Les placards à vêtements : le petit 25x25x30 de profondeur et le grand 30x50x40 donc rien de superflu.

La largeur des portes de toutes les cabines est de 45 cm. Si ça passe c’est que nous n’avons pas besoin de balance ni de régime !

Voilà, j’espère avoir répondu à vos questions. Merci de les avoir posées, de votre intérêt pour la vie des Maribous.

N’oubliez pas de nous rejoindre quand vous pouvez pour le partager avec nous.

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3 janvier, 2011

Voyage dans le sud tunisien

Classé dans : Voyage dans le sud tunisien — lesmaribous @ 16:11

Voyage dans le Sud Tunisien

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Mardi 21 Décembre :

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8 heures du matin. Nous quittons Maribou pour une semaine.
Nous montons tous les quatre dans la Peugeot 206 que nous avons louée pour
partir en voyage en direction du sud du pays.

Notre première halte se fera à El Jem. Nous traversons, pour
y parvenir, la région des oliviers. Cette contrée plate, écrasée par le soleil
l’été est idéale pour cette culture.

Arrivés à El Jem : un gigantesque amphithéâtre se
dresse devant nous.

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Edifié à partir de la fin du IIème siècle, c’est le
troisième plus grand amphithéâtre romain après ceux de Rome et de Capoue. Avec
ses 149 mètres de long sur 124 de large et presque 430 de circonférence. Il
pouvait accueillir jusqu’à 30000 personnes.

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En s’y promenant on ressent l’ambiance qui pouvait régner à
l’époque glorieuse de ce dernier : attente fébrile des gladiateurs,
rugissements des fauves, cris et applaudissements des spectateurs. La pierre
prend différentes teintes en fonction de la course du soleil. Magique !

Après cette visite nous nous dirigeons vers Sfax en
empruntant d’abord une portion d’autoroute sur laquelle nous serons exemptés du
péage par le guichetier…va savoir pourquoi ?!

Sur la route entre Sfax et Gabès, nous verrons de nombreuses
bicoques pour déjeuner.

Le barbecue est prêt, un agneau pend à un crochet, mort,
« le pyjama » plus ou moins enlevé et ses petits copains sur pattes
qui attendent leur tour à côté !

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Vision d’ « horreur » devant laquelle on ne
peut pas s’empêcher de rire, surtout lorsque l’on voit un mouton en bousculer
un autre pour passer devant !

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Nous arrivons en fin de journée à Gabès. Visite du marché
aux épices et nuit passée dans un petit hôtel sympathique en centre ville. Il
n’y a pas de chauffage et nous aurons bien froid cette nuit là.

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Rien de particulier à voir ici. Cette ville est juste un
passage obligé pour descendre plus au sud, il n’y a ni monument, ni médina,
juste une mosquée moderne construite en 1952, laide.

Le lendemain nous quittons Gabès pour Médénine considérée
comme la porte d’entrée des Ksour du sud. Ambiance agréable dans la vieille
ville, le marché, petite place et boutiques de bijoutiers. Il fait très chaud
aujourd’hui.

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Nous visitons les Ghorfa (greniers à grain du temps passé).
Ce qui reste ne donne qu’une idée approximative des 6000 greniers qui
existaient auparavant.

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Puis direction Tataouine. Et oui, aller à Tataouine n’est
pas le bout du monde, ni si loin que cela !

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Ville connue par son bagne militaire et ses fameux
bataillons disciplinaires d’Afrique : « les Bat’ d’Af ». Nous
visiterons la ville et achèterons des pâtisseries appelées « cornes de
gazelles » (les meilleures du pays !).

L’après-midi sera consacrée à un parcours pittoresque allant
de Ksar en ksar. Les paysages sont grandioses, désertiques, de belles couleurs
dans la palette des bruns, ocres, rouges et vert par la présence de quelques
palmiers.

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Nous arrivons le soir à Chénini, village à couper le
souffle. On ne peut le deviner de loin. Il se confond avec la montagne sur et
dans laquelle il est construit. La plupart de ses habitations troglodytes sont aujourd’hui
désertées par la population, seuls les plus pauvres sont restés.

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Nous avions réservé pour la nuit dans un gîte ouvert depuis
cinq mois seulement et donc pas encore connu. Nous n’étions que sept européens
(dont nous quatre) à dormir dans ce site grandiose.

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Une nuit dans une chambre troglodyte. Univers minéral. Etre
entouré de roches sans se sentir emmuré. L’air circule. La température quasi
constante toute l’année permet de se protéger du très chaud l’été (plus de 50°c
à l’ombre) et du froid de l’hiver. Un petit paradis au milieu de nulle part.

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La mosquée, éclairée la nuit, ressemble fort à un phare pour
guider les âmes qui auraient pu s’égarer.

De la terrasse de notre chambre nous avons une vue splendide
sur tout le village.

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A côté du gîte habite Radia et sa sœur. Je fais leur
connaissance. Elles me font visiter leur grotte, me montrent le tissage berbère
et m’offre une petite pochette tissée.

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Radia me dit que sa fille doit se rendre à un mariage en
juillet mais qu’elle n’a pas de maquillage. Je prends donc son adresse pour lui
en envoyer depuis Monastir car ce n’est pas le type de produit que j’ai avec
moi. Je lui apporte plus tard quelques vêtements et elle ne pourra accepter mon
cadeau qu’en m’offrant un tapis berbère…Embrassades de départ. Une très belle
rencontre simple et nature, grande émotion.

De Chénini à Douz :

Traversée de grands espaces sur de toutes petites routes,
les paysages changent encore. Aujourd’hui il fait gris et nous aurons même la
chance d’essuyer quatre à cinq gouttes énormes qui permettent juste à quelques
plantes d’exister ici. Le vent se lève, chasse les nuages. Il balaye la route,
soulève et transporte avec lui le sable du désert. Nous avons la sensation
d’être entouré parfois d’un brouillard de sable. Nous aurons la chance de voir
deux troupeaux de dromadaires en train de « paître » tranquillement.

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Nous traverserons les paysages où plusieurs scènes de Star
war ont été tournées, notamment à Matmata.

Arrivés à Douz nous serons rejoints par nos amis du bateau
« GEM » qui ont amené avec eux les eux filles de Choukri et Amel qui
ne connaissent pas le sud de leur pays

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Nous avions décidé de passer noël ici du fait de la
situation géographique (porte du désert) et parce qu’il y a un festival
international à cette époque de l’année.

Nous nous faisions donc une fête par avance … Nous avons vu
une course de dromadaires appelés Méhari, ils sont blancs, très grands et loin
d’être dociles comme ceux sur lesquels il est possible de faire une ballade.
Nous avons aussi pu voir un défilé et une course de chevaux, des danses
folkloriques mais le tout avec une organisation « comme là-bas »…euh,
non comme ici !!

J’imagine mal l’organisateur de ce festival international
pouvoir se présenter autrement que pour l’organisation d’une fête de village en
France…mais ce fut sympa quand même.

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Eléonore, Marie et moi avons fait une ballade en dromadaire.
La première pour Marie, ravie et prête à se lancer dans une méharée une
prochaine fois. Chaïma (la plus jeune des filles tunisiennes qui nous
accompagnaient) s’est mise quant à elle à hurler à peine sur le dos de
l’animal. Réaction classique de la part d’un enfant du nord du pays d’après le
guide. Il est vrai que l’ouverture et l’aventure ne sont pas les maîtres mots
de leur quotidien.

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Pendant ce temps : Gérard, Marine, Antoine et Wuem (la
grande) partaient pour une heure de quad dans les dunes de sable. Retour plus
tôt que prévu Wuem ayant fait un soleil par-dessus l’engin !

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Philippe qui était resté de « permanence » pour la
petite sœur se retrouve à emmener la grande à l’hôpital, résultat : un os
fêlé, un plâtre…

Grand questionnement de tous sur le fait d’avoir accepté
d’emmener avec nous ces deux gamines, qui n’ont pas vraiment l’air de s’amuser
avec nos enfants ni d’être charmées par les paysages de leur pays.

Au téléphone, le père demandera juste si c’est à la main ou
au pied qu’elle a un plâtre !

Soir de Noël aux
portes du désert :

Nous sommes les seuls occupants de l’hôtel de Zaafrane ce
soir. La salle est blanche, froide mais notre joyeuse équipe sait y mettre de
la chaleur et de la bonne humeur. Nous sortons le champomy pour les enfants, crément
et vin rouge pour les parents.

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Chaque convive reçoit deux présents : un de
« GEM » et un de « MARIBOU ».

Alors heureux ? Bah, oui, très !

Joyeux Noël

Après deux nuits passées dans cet hébergement miteux
(plomberie déglinguée, chauffage chaotique…) nous prenons la route pour Tozeur.

Nous traversons le Chott El Jérid, grand lac salé où il est
parfois possible de voir des mirages.

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Pour y être venue il y a cinq ans, je constate que le niveau
de l’eau a encore baissé.

Quand Gérard et Eléonore nous quittent après déjeuner pour
rentrer à Monastir c’est pour ramener les deux petites tunisiennes à leurs
parents car je pense qu’ils auraient bien poursuivi le voyage avec nous.

En effet, nous avons développé une complicité et une amitié
faites de simplicité et de beaucoup d’humour. Nous gardons leur fille Marine
avec nous, jeune fille charmante, gaie et qui a le mérite de s’entendre aussi
bien avec Antoine qu’avec Marie. Pour nous, ce n’est pas une charge mais un
plaisir.

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Nous trouvons un hôtel où les trois jeunes ont une chambre
pour eux, la notre se trouvant à l’autre bout du couloir.

Le soir resto sympa. Les parents GEM nous appellent. Ils
sont bien arrivés à Monastir et ont rendu les deux filles après 460km sans une
parole échangée…

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Cette expérience aura été positive en ce sens que l’on croit
parfois faire plaisir et que l’on tombe à côté de la plaque !

Etait-ce les parents qui voulaient ce voyage plus que leurs
filles ? S’attendaient-elles à un hôtel cinq étoiles et non à celui, très
vétuste que nous occupions ? Ne parvenaient-elles pas à faire des choix, à
dire ce qu’elles pensaient avec nous ? Etaient-elles gênées de recevoir
des cadeaux ? Etc…

Les réponses m’importent peu finalement. Je préfère laisser
le tout sans réponse et que l’on réfléchisse autrement si une autre occasion se
présente un jour.

Je crois de toute façon qu’il n’est jamais simple de prendre
en charge les enfants des autres mais que la tâche puisse devenir aussi pénible
en si peu de temps, je ne pouvais l’imaginer.

Je vais maintenant vous parler de Tozeur :

Il y avait ici aussi un festival à notre arrivée celui
« des oasis » mais nous n’avons pas trop cherché ce qu’il y avait à
voir. Une manifestation d’hommes dans la rue nous a accaparés un instant
pendant que nous faisions le tour de la vieille ville.

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Il y a ici une gigantesque palmeraie. Pour la visite de
celle-ci nous avons fait une chouette ballade en calèche. Le caléchier (comme
il se nommait lui-même) nous a permis d’apprendre beaucoup de choses.

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En effet, la palmeraie de Tozeur fait environ 45 km2. La
pollinisation s’effectue en mars/avril des palmiers mâles vers les palmiers
femelles. Elle est faite à la main par des jardiniers. La récolte de dattes se
produit de septembre à novembre.

Le jardinier perçoit 1/5 du prix de la récolte annuelle, le
reste allant au propriétaire. La plupart des dattes partent à l’exportation.

Tout le travail s’effectue à la main. Au moment de la
récolte 3 à 5 hommes se postent à des hauteurs différentes du palmier et font
une chaîne pour redescendre les grappes de dattes. Ils grimpent pieds nus aux
arbres et ne sont pas attachés.

Les palmiers ont besoin d’être arrosés une fois par semaine.
L’ombre et l’humidité aux pieds des arbres permettent la culture d’épinards,
revenu d’appoint pour les jardiniers qui le complètent en apportant aussi les
branches mortes des arbres aux hommes d’une autre profession : ceux qui
fabriquent les « briquettes » de Tozeur.

Les petites briques décorent les maisons de cette ville.
Elles sont fabriquées à base d’argile. Que l’on trouve en grande quantité dans
le sous-sol.

Il faut faire un mélange de 1/3 d’argile blanche et 2/3
d’argile rouge, laissé reposer 24 heures.

Puis malaxer et remplir des moules en bois de la forme
désirée. Démouler et mettre de la cendre dessus pour éviter que l’argile ne se
fissure.

Un homme fabrique ainsi entre 500 et 600 briques par jour
(quelque soit le temps).

L’étape suivante est la cuisson. Quand 15000 briques sont
prêtes elles sont disposées dans le four. Le feu est activé et entretenu
pendant de longues heures, 24h minimum pour que la brique prenne et garde une
couleur blanche, 28h pour qu’elle soit rouge et 30 pour qu’elle vire au vert (et
toujours au environ de 1000°c).

Le feu est fait avec les branches de palmiers amenées par
les jardiniers de la palmeraie dont je vous parlais plus haut. Le dessus du
four est recouvert de terre argileuse pour faire couvercle.

Les 15000 briques seront vendues environ 70 dinars (soit 32
euros) après plus de vingt jours de travail !!!! Travail salissant et
fatigant de surcroît.

Ce métier s’effectue de père en fils.

Ce qui est appelé ici la briqueterie ne ressemble donc en
rien à une usine tel que notre imaginaire pouvait l’envisager mais à un terrain
vague où l’on trouve quelques hommes autour d’un four ou accroupis en train de
réaliser les premières opérations de la fabrication.

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Pendant cette visite très intéressante, nous avons rencontré
un enfant d’une dizaine d’années, surnommé Zidane. Adorable petit bonhomme
amoureux du foot. Nous lui avons offert un jeans, un tee- shirt du Barca et une
casquette (le tout trop petit pour Antoine mais en parfait état). Je n’ai pas
de mots pour vous faire partager ce que nous a alors dit le regard de ce
garçon…

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Toujours sur Tozeur, nous avons aussi fait la visite du zoo,
considéré comme le mieux entretenu de Tunisie…à faire pâlir !

Les animaux sont en piteux état et semblent fous (pour ceux
qui tournent en rond sans jamais s’arrêter) ou si malheureux.

Ce zoo permet aux animaux que nous sommes de voir par
exemple des fennecs et autres animaux du désert mais j’aurai préféré connaître
certains d’entre eux, en direct, sur leur territoire où via des reportages
plutôt que dans ces conditions de captivité.

Le jardin attenant s’appelle « Le Paradis ». En
effet, il est agréable et le terme charmeur mais nous préférons rester encore
un peu sur terre pour nommer nous-mêmes certains sites de ce nom.

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Après ce long séjour sur Tozeur nous reprenons la route pour
l’oasis de Chébika et Tamerza. Nous verrons là cascade et canyon. Nous sommes
tout proche de la frontière algérienne et nombreux sont les policiers. Le
premier vérifiera tous les passeports et les papiers du véhicule, les suivants
(une dizaine) ne nous demanderont que notre nationalité et notre destination
pour nous laisser passer.

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Les trois jeunes ayant fait la fête jusqu’à 3h du matin,
dorment à l’arrière de la voiture et loupent quelques paysages fantastiques
mais leurs priorités ne sont pas les mêmes que les nôtres.

Nous poursuivons donc notre avancée, dépassant Gafsa où nous
serons ralentis par une manifestation contre le gouverneur de la région. Aucune
femme n’est présente et les policiers, pour une fois, se tiennent loin, à l’écart.
Puis Kassérine où nous ne ferons que déjeuner.

 Enfin, long arrêt
l’après-midi à Sbeitla car il y a un site archéologique extraordinaire.

Un forum de 60 mètres sur 70. La place est dallée et ceinte
de portiques dont quelques colonnes ont été redressées. Trois temples dédiés à
Jupiter, Junon et Minerve. Une série d’églises du IV et Vème siècles, un
théâtre restauré…

L’ensemble est singulier, majestueux. On peut sans problème
s’imaginer à quoi cela ressemblait autrefois vu le nombre de vestiges restants.

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Nous poursuivons en direction de Kairouan et de sa grande
mosquée et arrivée tardive à Monastir où Gérard et Eléonore nous attendent avec
un bon couscous !

Ce circuit fut agréable, riche aussi bien au niveau culturel
que concernant les paysages : plats, montagneux, presque toujours arides
avec pierres ou sable.

Nous rentrons deux jours plus tôt que prévu (après plus de
1500Km parcourus) car nous avons envie de retrouver Maribou. Parfois le confort
de celui-ci nous a « manqué » vu les hôtels où nous sommes descendus
et puis les petits plats « maison » sont plus variés que tous les
restaurants que nous avons pu faire. D’ailleurs tous les intestins n’ont pas
résisté… Ces dernières lignes peuvent paraître matérialistes (et le
sont !) mais ce voyage n’était pas pour nous, résidents de Tunisie, un
véritablement transport vers un ailleurs

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Tourisme en
Tunisie :

La Tunisie est un pays où le tourisme est particulièrement
développé.

Seulement c’est un tourisme de masse. Les gens arrivent en
groupe dans des hôtels « cohérents » au niveau hygiène et
fonctionnement. Le décorum est là et les visites organisées.

Lorsque l’on voyage seul le choix des hôtels se fait en
fonction du budget mais pour les visites, soit vous cédez aux dizaines de
personnes qui vous proposent de vous guider moyennant quelques dinars soit vous
cherchez le syndicat d’initiatives. Les premiers vous baladeront et vous aurez
peut-être du mal à faire cesser la « collaboration », les deuxièmes
n’ont, le plus souvent, qu’un plan de la ville avec peu d’indications et sans
échelle fiable pour les distances.

On se dit alors qu’il y a le guide du routard mais les
hôtels mentionnés sont tous dans la même rue, les prix donnés pour une chambre
double sont en fait par personne…idem pour les sites idylliques qui ne
« cassent pas des briques » où le lieu impératif pour boire un
thé !

Au final, le mieux reste le pif, de se régaler de tout ce
que l’on peut voir et tant pis pour ce qui aura été éventuellement loupé…

Car si vous demandez une direction ou une indication aux
autochtones plusieurs réponses sont possibles :

-
Ils ne comprennent pas le français. Ils sont de
plus en plus nombreux dans ce cas parmi les jeunes (malheureusement pour nous)

-
Ils comprennent mais ne savent pas où c’est
alors ils répondent : « tout droit, c’est direct »

-
Ils comprennent mais sont mal latéralisés alors
gauche droite se mélangeront et vous avec !

Pour un festival, la difficulté est de connaître les
horaires des manifestations et là entre : c’est à 14h, c’est demain ou
quand tu veux, il y a le choix.

Il est donc nécessaire d’aller fureter, regarder là où il y
a le plus de monde sans savoir vraiment ce que l’on attend, pour combien de
temps, ni ce que finalement on va voir, ou pas…Nous avons considéré que le
spectacle était avant tout de vivre cela !!!

C’est un peu le fonctionnement global de ce pays et je
comprends que quelqu’un qui vient pour 8 jours préfère que tout soit organisé
pour lui afin de voir un maximum de choses car sinon il faut au moins 2 mois
sur place…

Mercredi 29 :

Comme nous avons encore la voiture nous partons faire une
virée avec Gérard et Eléonore sur Tunis.

Ce n’est pas pour visiter mais aller au supermarché Géant
casino ! 340Km aller/retour pour trouver du porc, du foie gras et du
saumon fumé pour le jour de l’an !

Les enfants restent à Monastir et s’organisent seuls pour
leurs cours et le repas.

Au niveau scolaire il faut quand même que je signale qu’en
cette fin d’année Antoine a pour l’instant plus de 15 de moyenne générale et
Marie tourne autour de 17.5…merci le CNED.

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Jeudi 30 :

Les fêtes de fin d’année se préparent et avec elles arrivent
parfois de grandes décisions. Les Maribous viennent d’en prendre une :
nous ne retournerons pas en France avec le bateau l’été prochain.

A quoi bon garder une place de port en France qui coûte cher
alors que nous souhaitons tous poursuivre notre nomadisme marin ? Et puis
Gruissan l’été c’est pas « top » pour naviguer, alors rester au port
juillet/ août on peut faire mieux…De plus la méditerranée a encore beaucoup de
choses à nous montrer (tant à terre qu’en mer)…Donc :

Après la Tunisie nous naviguerons d’abord comme prévu vers
Malte et la Sicile mais nous bifurquerons ensuite vers l’Adriatique.

Il est alors nécessaire de passer en France, en voyage
éclair par avion, pour voir un maximum d’entre vous et régler quelques
affaires.

C’est ce que nous ferons en janvier.

Le 31 Décembre
2010 :

La saint Sylvestre se fête aussi ici mais modérément…en ce
qui nous concerne nous avons fait un bateau (GEM) « fête adultes » et
un bateau (MARIBOU) « fête enfants » avec retrouvailles à minuit pour
les bisous….

L’année 2010 nous aura apporté de grands délices et nous
espérons poursuivre ainsi tout simplement.

BONNE ET HEUREUSE ANNEE A VOUS TOUS ET QUE

 VOS REVES LES


PLUS FOUS HIER SE REALISENT DEMAIN

Les Maribous

20 décembre, 2010

Monastir en Décembre

Classé dans : Monastir decembre — lesmaribous @ 11:28

Vendredi 3 Décembre :

C’est la fête !

Maribou est remis à l’eau. Phil et les enfants le ramènent à
la marina par une mer houleuse. Bonne reprise en main pour l’équipage, tout
simplement heureux.

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Je les regarde arriver depuis l’appartement que nous aurons occupé
durant 14 jours. Voilà, j’ai fini de ranger nos affaires, retour à la maison.

Maribou est splendide. Les gens s’arrêtent pour l’admirer.
Nous ne sommes pas peu fier de notre destrier, notre home, notre ami…

Sa coque brille et est de nouveau blanche comme…neige !
(clin d’œil à ceux qui la côtoient de près en ce moment). Le teck est comme
neuf, beau et doux au toucher.

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A l’intérieur des matelas de « compet » vivement
que l’on se couche !

Nous reprenons possession chacun de notre espace :
personnel et collectif.

L’après-midi Antoine reste sur Maribou pour travailler
anglais et espagnol. Marie va jouer chez Alice. Nous profitons d’une escapade
en amoureux pour nous rendre chez Amel qui termine le travail de couture pour
les canapés et les rideaux.

Dimanche 5 :

Nous avons fait plus ample connaissance avec les habitants
de « GEM » (Gérard, Eléonore et Marine). Après un repas, un gouter et
une virée au souk ensemble nous décidons de fêter noël tous les 7. Parents et
enfants sont partants pour organiser cela sous le soleil ! Reste à trouver
où : chez eux, chez nous ou ailleurs. Nous ne souhaitons pas louper une
tradition bien de chez nous !

J’ai trouvé en ville des guirlandes et Antoine et Marie se
sont empressés de les installer dans le carré.

La vie sur Maribou a repris ses rythmes et fantaisies.
Toujours quelque chose à faire…

Dans cette sérénité retrouvée, Antoine a repris ses marques
et donc ses cours sérieusement. Merci aux copines pour leurs messages de
soutien en tant que mères d’ados !!!

Ça y est notre salon a un nouveau look. Voyez
vous-même !

Vendredi 10 :
une journée différente

A chacun son prophète, ses croyances et ses lois : elle
savait cela

Vouloir changer les uns ou les autres est un leurre. Croire
que l’on peut se comprendre, avant tout un désir, mais toujours chercher à y
parvenir : elle disait cela

Savoir laisser faire mais ne jamais lâcher ceux qui vous
tiennent à cœur : elle m’a transmis cela

Elle avait voyagé et savait que l’aventure était bonne pour
l’ouverture d’esprit.

Matière grise, parfois bleue

Je dégrise et je t’en veux

Car tu es partie

Et que j’en avais pas envie !

Une goutte d’eau dans l’océan…non, il s’agit de larmes dans
la mer.

C’est salé, ne créera pas de marée, la terre ne s’arrêtera
pas de tourner, et pourtant…

Le chagrin rend liquide, donne le roulis, la sensation de se
noyer. Que l’on soit sur l’eau ou sur terre.

Des flots qui ruissellent, s’amoncellent font craquer
l’embarcation. Alors je laisse mon esprit aller, divaguer, se vider. Ton image
belle et douce m’apparait d’entre les nuages de mon cœur. Toute ta vie tu as
donné de l’amour à tes deux filles mais tu as aussi ouverts tes bras à tous les
enfants qui en avaient besoin et je fus de ceux-là.

Tes intuitions et perceptions de l’humain, il y a de cela
plus de vingt ans déjà ont participé à mon futur d’aujourd’hui.

Hier tu es partie pour un ailleurs mais je te garde dans mon
cœur.

A Jeanne

Samedi 11 :

Aujourd’hui, pas d’école, cela vaut la peine de le noter car
il y a bien longtemps que ce n’était pas arrivé. Nous partons à la journée pour
visiter la ville de Sousse. Elle s’appelait autrefois Hadrumète. Elle fut
construite au IX siècle par les phéniciens. La médina est entourée de remparts
tout comme Monastir. Cette ville compte environ 110000 habitants.

Nous prenons le train, appelé métro car deux ou trois
passages sont en contrebas de la route !

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Les 20 kms à parcourir se font en 30 minutes à travers des
champs d’oliviers t des étangs où se trouvent de nombreux flamands roses.

Nous arpentons les rues de la vieille ville et le bord de
mer.

Pas de visites de musée ou du ribat mais bain de foule et
parfums locaux.

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J’étais venue ici il y a 35 ans et peu de choses ont changé
si ce n’est les proportions des lieus mais évidemment le regard d’un enfant
n’est pas le même que celui d’un adulte.

Marie choisira des autocollants pour décorer sa chambre et
Antoine investira dans un narguilé (sans le tabac !).

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Pendant le retour, un bruit sec dans le compartiment du
train, une vitre vient d’être brisée par un jet de pierre…vous avez dit
délinquance ? Allons, ne soyons pas alarmistes…seulement des enfants qui
ne comprennent pas la portée de leur geste !

Nous retrouvons Maribou fatigués de ces déambulations et de
toutes ces demandes incessantes pour entrer dans les boutiques « pour le
plaisir des yeux ».

L’avantage de passer l’hiver ici, c’est qu’il n’y a presque
pas de touristes mais seulement quelques expatriés alors l’inconvénient est que
nous sommes systématiquement la cible de sollicitations.

Nous préférons vivre à Monastir (ça tombe bien !) qui
est beaucoup plus petite et comme nous sommes maintenant repérés comme vivants
ici nous pouvons aller en ville comme bon nous semble sans devoir dire non à
chaque vendeur de souvenirs.

Je vous avais montré la Marina et le Ribat de Monastir, voici
maintenant quelques photos du Mausolée d’Habib Bourguiba, président des années
1950 à 80, de la mosquée principale (pas encore visitée car j’oublie chaque
fois de prendre un foulard pour me couvrir la tête !) et de quelques rues.

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Dimanche 12 :

Le responsable du port nous a fait changer de place. Nous
sommes désormais sur le quai présidentiel ! Une place très abritée en cas
de vent.

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Marie a passé la journée chez Choukri et Amel pour jouer
avec leurs trois enfants. Elle est revenue enchantée et prête à recommencer !

Nous connaissons de mieux en mieux la ville et les
différentes boutiques disséminées et pas toujours indiquées.

Il faut exercer son œil à regarder autrement car à première
vue il n’y a…rien.

Mais lorsque l’on vit quelque part il faut se familiariser
avec l’organisation locale et alors il apparait que l’on trouve tout :
papeterie, décos de noël, jeux vidéos, planche de bois sur mesure etc…

Jeudi 16 :

Le grand froid est arrivé depuis hier avec un vent du nord
qui souffle en rafales plus fortes les unes que les autres. Il fait 7 à 10°c en
journée et pas loin de 3°c la nuit. Nous parvenons à maintenir 20°c dans
Maribou heureusement !

La préparation de notre voyage pour le sud s’organise. La
voiture est réservée, quelques nuits d’hôtel aussi, les sites privilégiés
également.

Nous passerons donc Noël dans le désert, avec l’équipage de
GEM qui nous rejoindra.

En attendant, les cours se poursuivent, la vie aussi,
tranquillement.

Le soleil est revenu et avec lui 19°c…

Nous allons vous souhaiter de très bonnes fêtes de fin
d’années à tous et aurons, nous l’espérons (sans en douter !) beaucoup de
choses à vous raconter et vous montrer à notre retour de voyage terrestre dans
ce grand voyage marin.

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