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Loire Centre
Le canal du Loing, le canal de Briare, le canal latéral à la Loire, le canal du Centre, le canal du Nivernais.
- Dernière mise à jour 2025
Dans ce guide, est tracée la “route bourbonnaise”, le chemin fluvial le plus court et le plus méridional entre la vallée de la Seine et la vallée du Rhône. Le voyage commence avec le canal du Loing qui mène à la ville de Montargis.
D’ici on navigue sur le canal de Briare, le tout premier canal à bief de partage en Europe.
Grâce au guide, vous découvrirez de nombreux vestiges de l’ancienne navigation du XVIIe siècle dont la célèbre échelle de sept écluses à Rogny.
Vient ensuite le canal latéral à la Loire avec ses longs biefs qui suivent la douce pente du Fleuve Royal.
La navigation est facile sur ce canal car les écluses sont peu nombreuses et bien espacées.
Le voyage s’achève par le canal du Centre, un canal autrefois industriel mais aujourd’hui largement consacré au tourisme fluvial.
Des cartes à petite échelle de deux voies navigables déclassées : le canal de Berry et le canal d’Orléans ont été rajoutées à ce guide. Ces deux canaux ont été partiellement restaurés pour la navigation.
Dimension: 21 x 29,7 cm
96 pages
Les ponts-canaux dans la vallée de la Loire.
Sur tout son itinéraire, le canal latéral à la Loire suit la rive gauche du fleuve. Ses nombreux affluents sont franchis au moyen de ponts-canaux, pour la plupart modestes et constitués d’une seule arche (par exemple, l’Aubois à Marseilles-lès-Aubigny et le Besbre à Dompierre).
Par contre, le franchissement du plus grand affluent, l’Allier, a demandé un ouvrage de presque 350 m de longueur. C’est l’œuvre d’un jeune ingénieur ordinaire en poste à Nevers, Adolphe Jullien. Le chantier a été réalisé entre 1827 et 1837 et il était prêt pour l’ouverture officielle du canal en 1840. Il comporte 18 arches et, avec ses deux chemins de halage, il fait 16 m de large. Les bateaux y accédaient, côté ouest, par une échelle de trois écluses mais, au moment de sa mise aux normes Freyçinet en 1896, celles-ci ont été remplacées par deux écluses de chute plus importante.
Pont-canal du Guetin
Il a fallu également franchir la Loire à Digoin pour atteindre le vieux canal du Centre et le même ingénieur, Jullien, a été retenu pour ce chantier. En suivant les plans de son prototype du Guétin, il a créé un ouvrage très similaire, une construction massive en pierre de taille de 243 m de long, achevé en 1838.
Pont-canal de Digoin
À l’autre extrémité du canal, à Briare, on continuait de traverser le fleuve lui-même, assisté par un toueur. Ici la Loire fait 600 m de large et les étroites arches d’un pont en pierre auraient fait barrage en cas de crue ou à la fonte des glaces. Il a donc fallu trouver une structure plus légère portée par des arches d’au moins 40 m de large.
La solution a été trouvée par l’ingénieur Léonce-Abel Mazoyer, ingénieur en chef de Nevers. Pour arriver à ses fins, il a employé, pour la première fois en France, l’acier doux, le seul matériau suffisamment léger et solide pour une structure de cette dimension. La construction est parfois attribuée à Eiffel mais la structure métallique a été réalisée par la société Daydé et Pillé, Eiffel étant responsable uniquement de la maçonnerie. Les études ont pris plusieurs années mais le chantier n’a duré que 2 ans et le pont-canal, fierté de la ville de Briare et de toute la région, a été mis en service en 1896.
Pont-canal de Briare